Négociations sud soudanaises : l'IGAD exige aux belligérants à conclure un accord d'ici au 16 octobre

Mardi 4 Novembre 2014 - 14:15

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Les autorités gouvernementales sud-soudaines et les rebelles peinent toujours à trouver une solution au conflit qui les oppose,  l’IGAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement, l’organisation sous-régionale Est-africaine, leur a donné jusqu’au 16 octobre pour parvenir à un accord de paix.

Pour éviter la poursuite du dialogue de sourds dans les négociations entre le gouvernement et les rebelles de l’ancien vice-président Riek Machar, l’IGAD demande aux belligérants  de privilégier l’intérêt de la nation en vue de favoriser le retour à la paix dans l’ensemble du pays. Déplorant qu’un accord reste introuvable en dépit de nombreuses rencontres et ultimatums lancés par les pays de la région, l’organisation sous-régionale a fixé le nouvel ultimatum au16 octobre question de pousser les différents protagonistes à trouver un compromis.

D’après certains observateurs de la situation au Soudan du sud comme Wolf-Christian Paes, coordonnateur au Soudan du Centre international de conversion, les ultimatums maintes fois lancés par l’IGAD traduisent une certaine impuissance de l’organisation dans le règlement du conflit opposant l’armée loyaliste aux partisans de Riek Machar. Il est aujourd’hui difficile d’entrevoir un accord de paix entre les protagonistes, estime Wolf-Christian Paes qui doute également de l’efficacité d’éventuelles sanctions à l’encontre des différentes parties.

« L’IGAD , c’est un peu comme un tigre sans dents, pense Wolf-Christian Paes C’est-à-dire, si l’IGAD prenait maintenant des sanctions à l’encontre des belligérants, ce serait seulement un symbole politique. Mais l’IGAD n’a aucune expérience en la matière.On voit dans les faits que le gouvernement sud-soudanais importe des armes de l’Ouganda et du Kenya. Et ce sont ces pays qui doivent participer à la mise en place d’éventuelles sanctions. On ne sait pas au juste d’où proviennent les armes utilisées par les rebelles. Jusqu’à présent, il n’y a aucune initiative sérieuse pour imposer un embargo sur les armes. »

L’IGAD a en effet brandi des sanctions au cas où les deux parties adverses ne parviendraient pas à trouver un terrain d’entente. Pour l’heure, les discussions doivent se poursuivre et devront être focalisées sur la formation d’un gouvernement de transition et d’union nationale. Une exigence de la médiation Est-africaine approuvée par les protagonistes. Il y a aussi la question de l’attribution du poste de Premier ministre, ainsi que les pouvoirs qui lui seront attribués. Selon des sources proches de la médiation, les parties concernées ne parviennent pas toujours à s’accorder sur ces sujets. Ceci, parce que les partisans des deux camps redoutent le fait que l’actuel président, Salva Kiir pourra cohabiter avec un Premier ministre qui devrait être désigné par des rebelles dirigés par son rival Riek Machar.

 

 

Nestor N'Gampoula