Nelson Mandela : le combat d’une vie porté à l’écran

Le destin de Nelson Mandela n’a rien à envier à celui des héros du septième art. Car, héros, peu sont ceux à encore douter qu’il en était l’un des plus grands du monde contemporain. Son combat, taillé pour le cinéma, a été mis en scène dès les premières heures. En 1987, trois ans avant sa libération, la chaîne américaine HBO diffuse le téléfilm Mandela avec Danny Glover dans le rôle-titre. Dix ans plus tard, Joseph Sargent met en scène le long processus de négociations et sa libération dans Mandela and De Klerk, et c’est au tour de Sidney Poitier de faire ses preuves, toujours à la télévision.

À mesure que la popularité de Nelson Mandela grandit, le cinéma s’intéresse davantage à des points plus précis de sa vie. Ainsi, le film Good bye Bafana réalisé en 2007 par Bille August, primé d’une double Palme d’or à Cannes la même année, mettait en scène 25 ans de la vie de James Gregory, gardien du pénitencier de Robben Island, devenu très proche du prisonnier 46664 (interprété par Denis Haysbert). Le réalisateur danois s’est focalisé sur les années d’incarcération de Mandela et ses conditions de détention. À partir des mémoires de James Gregory, Bille August dresse le portrait intime du plus célèbre prisonnier politique du monde. Trois ans plus tard, c’est au tour du grand Clint Eastwood de s’intéresser, cette fois, non plus au prisonnier mais au président Nelson Mandela, dans le film Invictus. Nous sommes en 1995, Mandela est élu depuis deux ans, et l’Afrique du Sud reçoit la Coupe du Monde de rugby, une occasion pour le nouveau président de la République de déployer une fois de plus son habileté et son sens politique en unissant son peuple derrière l’équipe des Springboks, jusqu’alors soutenue par des supporters blancs. Morgan Freeman avait alors incarné avec brio Nelson Mandela, à tel point qu’à la mort du leader le 5 décembre dernier, lors des nombreux hommages qui lui ont été rendus certains ont été illustrés par une photo de l’acteur américain….