Nigeria : arrestation de 42 terroristes présumés de Boko Haram

Ces arrestations interviennent après l’offensive militaire lancée en mai dernier dans les régions où Boko Haram perpétrait régulièrement des attaques, causant la mort de nombreuses personnes. Affaiblis, les militants du mouvement ont été poussés dans la clandestinité. L’armée nigériane craint que les attaques de ces islamistes alliés à Al-Qaïda ne s’étendent à d’autres régions du pays. Un porte-parole de la police a fait savoir que certaines des personnes arrêtées avaient avoué faire partie de Boko Haram et fui le Nord-Est « du fait des actions militaires dans cette région ».

Depuis que l’insurrection de Boko Haram a été lancée il y a quatre ans, les attaques ont surtout visé le nord du pays, loin de Lagos, la capitale économique du Sud, riche en gisements de pétrole.

Selon des sources concordantes, plusieurs bombes imputées à Boko Haram ont explosé le 29 juillet à Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria, faisant 15 morts. Le quartier visé, Sabon Gari, majoritairement chrétien, avait déjà été la cible de la secte islamiste.

En février dernier, sept Français avaient été enlevés au Cameroun pour les membres de la secte radicale Boko Haram avant d’être relâchés. Ce groupe islamiste est dirigé par Abubakar Shekau. Ancien bras droit de Mohammed Yusuf, le fondateur de la secte, il a pris les commandes du mouvement lorsque ce dernier a été tué en 2009 par la police nigériane. Sa tête est mise à prix depuis quelque temps : les États-Unis ont promis quelque sept millions de dollars à toute personne qui pourrait fournir des informations permettant de le localiser.

Créé en 2002, le groupe Boko Haram a mené plusieurs attaques meurtrières au Nigeria : le 26 août 2011, un attentat-suicide a été perpétré contre le siège de l’ONU à Abuja, capitale du Nigeria. L’année suivante, en février, sept Français vivant au Cameroun – la famille Moulin-Fournier – ont été pris en otage. En mai dernier, une offensive militaire contre Boko Haram a été finalement déclenchée pour tenter de mettre un terme aux actions du mouvement islamiste dans le pays.