Nord-Mali: reprise des affrontements entre les groupes armésVendredi 18 Septembre 2015 - 13:30 Ces violences ont opposé depuis le jeudi 17 septembre, les éléments de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et les milices pro-gouvernementales dans la localité de Kidal. L’ONU dénonce une nouvelle violation du cessez-le-feu. Pourtant fin août dernier, les milices pro-gouvernementales et la CMA se sont engagées à pacifier les localités du Nord pour lesquelles ils s’affrontent. Les groupes fidèles à Bamako ont cependant entamé leur retrait dès le 6 septembre en présence des forces internationales sur place. Les récents combats dans la région de Kidal, autour de l’In Khalil et de l’Anéfis, constituent non seulement la violation du cessez-le-feu signée par ces quelques hommes en armes, mais également compromettent l’ensemble des efforts visant à rétablir la paix dans cette partie du Mali. Les attaques ont eu lieu à l’extrême nord du Mali, à la frontière algérienne. A en croire certains experts cités par nos confrères de RFI, « les différents groupes s’affrontent dans la perspective de l’opération Démobilisation-désarmement-réinsertion (DDR), ils veulent avoir sous leur contrôle des localités stratégiques pour y être cantonnés. In Khalil justement est une localité stratégique.» Possible report des élections locales La mission onusienne dans le pays (Minusma) qui supervise le processus de normalisation, ainsi que d'autres membres de la médiation internationale s’activent pour tenter d’éteindre les flammes. « Ça nous préoccupe profondément d’abord parce que ça affecte énormément l’environnement sécuritaire et la sécurité des civils, mais ça peut avoir un impact très important sur la marche du processus de paix. », a indiqué le porte-parole de la mission onusienne, Radhia Achouri. Les élections communales, régionales et du district de Bamako sont prévues pour le 25 octobre prochain. La recrudescence de la violence dans le nord et d’autres difficultés liées à l’organisation, renforcent la position de l’opposition malienne et de la majorité présidentielle ayant demandé le report du calendrier. Au cours d’une rencontre citoyenne le 15 septembre dernier, à Bamako, pouvoir, société civile et représentants de l’opposition, ont évoqué les enjeux de ces locales.
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