« Nzimbu » : le trio musical séduit la diaspora congolaise et le public français

Ray Lema, Ballou Canta, Fredy Massamba, trois voix incontournables de la scène musicale africaine. Chanteurs aux timbres complémentaires s'exprimant essentiellement en kikongo, l'ethnie de l'ancien Royaume du Kongo dont le territoire s'étendait avant la colonisation sur la province actuelle du Bas-Congo, en RDC, sur la pointe sud-ouest du Congo Brazzaville, ont réuni leur savoir-faire dans cet opus qui se présente tel un mélange très rythmique, se prêtant bien au flow hip-hop de Fredy Massamba sur la chanson « Nsongela », à la rumba, de Ballou Canta et aux musiques traditionnelles à la sauce moderne de Ray Lema.

Sur « Nzimbu », l'alliance de ces trois grands chanteurs Bakongo associés au guitariste brésilien Rodrigo Viana révèle un riche répertoire épris entre plusieurs variétés musicales africaines, à travers divers titres : « Aigre Doux », une rumba typiquement kinoise, « Ntoto », un chant d'inspiration pygmée, « Lusala », un autre chant empruntant aux modes harmoniques des luba, ethnie du sud de la République démocratique du Congo.

On retrouve également dans l’album des textes engagés, à l’instar de la chanson « Les Oubliés du Kivu », un titre en référence des viols de masses et conflits dans les régions de l'est de la RDC.

Par le bais de ses titres, « Nzimbu » voyage à travers les deux Congo, et d’autres pays d’Afrique, notamment l’Afrique du Sud avec le titre «Lusambu », et l’Angola avec « Leïla »

Bien ancrée dans la réalité urbaine des grandes villes, « Nzimbu » (Argent en kikongo) se veut un pont musical lancé entre les rives des deux Congo. Cette rencontre musicale entre le piano de Ray Lema, la voix de Ballou Canta, les percussions de Fredy Massamba et la guitare de Rodrigo Viana, puise sa vitalité aux sources de l’Afrique profonde et dans l’Afrique d’aujourd’hui.