ONU: l’intervention armée en Libye ne fait pas l’unanimité

Jeudi 19 Février 2015 - 11:17

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La plupart des délégations présentes au sommet de Washington sur la lutte anti-terroriste qui prend fin ce vendredi, manifestent leur opposition à une intervention militaire en Libye. Presque tous les membres influents du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres pays sont plutôt favorables à une restauration rapide de la sécurité du pays à travers une solution politique du conflit.

Pour ce faire, l’Égypte qui appelait au départ à une intervention militaire internationale en Libye, a demandé une levée des restrictions sur les livraisons d’armes au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. En d’autres termes, elle a tiré la sonnette d’alarme devant les membres du Conseil de sécurité et souhaité la fin de l’embargo.

Son homologue libyen Mohammed Dairi a affirmé que la situation en Libye a été « ombragée par l’attention que la communauté internationale a apportée à Daesh en Syrie et en Irak ». « Nous restons sur notre faim quant à ce qui concerne le soutien à la Libye dans sa lutte contre le terrorisme », a-t-il souligné sans cacher son inquiétude devant la dégradation de la sécurité intérieure.

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, a estimé en ce qui le concerne, que le conflit en Libye ne pourra trouver une solution durable que par le dialogue et la réconciliation nationale. « Je peux dire de nouveau que cette solution tant désirée, je crois qu’il ne peut y avoir la moindre divergence là-dessus, ne peut venir que des Libyens eux-mêmes et pour la Libye. Le devoir de la communauté internationale étant d’apporter tous les moyens diplomatiques et politiques pour accompagner, encourager et favoriser cette voie sans égale », a-t-il expliqué.

Dans le but de trouver une solution à la crise libyenne, les pays arabes soumettront mardi prochain un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU. Quant aux violences qui sont perpetrées par les djihadistes en Égypte, le chef de la diplomatie égyptienne entend se rendre très prochainement à Washington pour y solliciter l’appui américain contre les groupes armés.

Dans son discours, le président américain, Barack Obama a appelé à lutter contre les « fausses promesses » de l’extrémisme, en particulier la propagande des groupes terroristes qui ciblent les jeunes musulmans sur Internet. « Nous ne sommes pas en guerre contre l’Islam », a-t-il martelé, ajoutant que les djihadistes de tout bord ne représentent pas l’Islam, mais le pervertissent. « Al-Qaïda, État Islamique, et d’autres groupes sont désespérément en quête de légitimité. Ils se présentent comme des leaders religieux, de saints combattants qui défendent l’Islam. Mais ils ne le sont pas, ils sont des terroristes »,a affirmé le président américain.

 

Nestor N'Gampoula