Onzièmes Jeux africains : deux disciplines renouvelées par des Congolais seront à l’honneur

Les Jeux africains de 2015 seront l’occasion pour le Congo de montrer à la face du monde les disciplines sportives faisant partie de son patrimoine. Il s’agit du nzango et de la boxe des pharaons rénovée. La première discipline était hier un jeu de divertissement pour les jeunes filles dans les cours d’école, les ruelles de quartier. La touche apportée par Guy Noël Titov à consister à transformer ce jeu en une discipline sportive reconnue au-delà des frontières nationales, notamment en RD-Congo et au Gabon où les clubs se comptent en centaines et où des compétitions y sont régulièrement organisées.

C’est en 2004  que Guy Noël Titov a élaboré le règlement du jeu et des compétitions, le code d’arbitrage ainsi que les dimensions de l’aire de jeu composée de la zone d’attaque et la zone interdite. La première équipe de la discipline ayant vu le jour est celle de l’hôpital de Loadjili, à Pointe-Noire. Les compétitions ont alors été organisées pour expérimenter les règles du jeu. Le règlement a finalement subi des modifications pour éviter les contestations dans l’interprétation de certaines fautes. L’opération de vulgarisation, qui a débouché sur la naissance de plusieurs clubs, a duré quatorze ans.

Le 15 février 2014, le nzango a franchi un nouveau cap. C’est à cette date, en effet, que la Fédération congolaise de la discipline a vu le jour, avec à sa tête Guy Noël Titov. Il s’est engagé le jour même à faire briller nzango lors des Jeux africains 2015, outre, bien sûr, les autres projets qu’il a dévoilés après son élection : la création de centres de formation, la restructuration des ligues départementales, et surtout, la vulgarisation du nzango au-delà des frontières nationales.

La boxe des pharaons rénovée, née de l’imagination de Jean Samba, a connu quasiment le même parcours. Toutefois, la fédération nationale de cette discipline a vu le jour bien avant celle de nzango. La campagne de préparation des Jeux à l’échelle nationale et internationale a été lancée. Jean Samba a d’ailleurs souligné quelques similitudes entre la boxe des pharaons rénovée et le nzango. Les mouvements de pieds simulés du nzango sont des savates réelles en boxe des pharaons. Les déplacements sur l’aire de jeu et les sauts également. « Je me suis inspiré, entre autres, du nzango pour créer certaines techniques de la boxe des pharaons rénovée », a-t-il déclaré.

Ces similitudes se sont étendues jusque dans le raisonnement des présidents des deux fédérations. « La rénovation de la boxe des pharaons et la modernisation du nzango par des Congolais montrent que notre pays est riche en matière de créativité. Le travail ne s’arrêtera pas là, il se poursuivra », a souligné Jean Samba. « Le travail fait par mon compatriote et moi est une fierté nationale. Le Congo n’ira pas au rendez-vous des Jeux africains juste pour recevoir, mais aussi pour donner à l’humanité le fruit de sa créativité », a pour sa part assuré Guy Noël Titov.

Lors de cette échéance sportive continentale, il n’y aura donc pas uniquement les disciplines venues d’ailleurs, mais aussi celles nées au Congo qui feront que ces jeux seront réellement africains avec des disciplines africaines.