Opérations de change : la BCC fixe à 3500 USD l’ouverture d’un bureau de changeMercredi 10 Septembre 2014 - 17:24 La nouvelle réglementation qui a été publiée, il y a six mois, dans le journal officiel fait l’objet d’une campagne de sensibilisation que mène la Banque centrale du Congo (BCC) à travers le pays. Au cours d’un échange avec les représentants des opérateurs de change, le directeur des opérations bancaires de la BCC, Jean-Louis Kayembe, a annoncé la campagne de sensibilisation de cette nouvelle réglementation. Les cambistes sont donc contraints de payer 3500 dollars américains pour ouvrir un bureau de change en RDC. « La caution demeure, elle s’élève à 3500 dollars qu’il faut payer avant d’exercer », a-t-il expliqué aux représentants des cambistes. À cette occasion, l’orateur a précisé qu’il s’agit d’une caution remboursable en cas de cessation d’activité, tout en indiquant qu’elle pouvait être payée collectivement par des cambistes qui décident de se regrouper, en ayant un statut commun et en remplissant les formalités d’usage demandées par la BCC. «On ne peut pas accepter que des personnes sans aucune assise financière solide puissent exercer cette activité. C’est quand même une activité qui demande que ceux qui veulent l’exercer puissent obtenir ne fût-ce qu’un minimum de garantie de la Banque centrale», a-t-il fait remarquer. Les cambistes présents à cette rencontre ont estimé que la nouvelle législation de change assouplit les conditions d’acquisition de l’agrément, contrairement à la législation précédente. Pour éclairer la lanterne, Jean-Louis Kayembe explique en ces termes : « On n’a pas assoupli les conditions parce que nous, avant de vous agréer, nous procédons à un contrôle. Donc, on ne peut pas vous agréer si vous n’avez pas un local, et puis si vous n’avez pas dans votre local le minimum qu’il faut pour garder votre coffre-fort. Un bureau, une place où vous pouvez recevoir vos clients». Pour le directeur des opérations de la BCC, exercer les opérations de change dans la rue n’offre aucune garantie sur le plan sécuritaire. L’opinion congolaise se demande si ce montant ne pouvait pas être fixé en francs congolais, étant donné que le gouvernement que dirige le Premier ministre Augustin Matata Ponyo s’est engagé à lutter contre la dédollarisation de l’économie. Gypsie Oïssa Tambwe |