Pacification du Pool : les détenteurs illégaux d'armes de guerre invités à les restituer

Depuis la signature, le 23 décembre 2017, à Kinkala, de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre le gouvernement et le pasteur Frédéric Bintsamou, le Pool retrouve progressivement sa quiétude d’antan. Cette paix, saluée par tous, est le fruit de la mise en œuvre des termes de cet accord parmi lesquels la démobilisation et le ramassage d’armes auprès des ex-combattants ninjas.

Lancée officiellement début août, la collecte d’armes menée par la Commission ad hoc mixte et paritaire (Camp) a été bouclée il y a quelques semaines. Les données publiées à l’issue de cette collecte font état de plus de huit mille armes, munitions de guerre, explosifs et fusils de chasse  récupérés auprès des ninjas.

Préoccupé par le retour définitif de la paix dans cette partie du pays, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui suit de près l’évolution de cette situation, ne veut plus accorder une marge de manœuvre à ces hors-la-loi et veillera au grain afin que ce genre de comportements déviants ne se répète plus dans le Pool.

C’est à cet effet qu’il a engagé la responsabilité des ex-combattants ninjas, en les invitant à être plus conséquents, sous peine de subir toute la rigueur de la loi.

« Nous avons fait ramasser, dans le département du Pool, plus de huit mille armes de guerre, de chasse, engins de destruction du genre grenades, roquettes et explosifs. Dans quelques jours, il sera proclamé la fin du processus de ramassage d’armes dans le Pool. On engagera le processus de réinsertion de ces jeunes gens qui se sont retrouvés dans cette aventure. Il sera aussi proclamé, pour tout le pays, qu’à partir d’une certaine date, quiconque sera détenteur illégal d’une arme ou d’un engin de guerre, tombera sous le coup de la loi », a indiqué le chef de l'Etat.

À travers cette invite, le président de la République a voulu taper du poing sur la table, pour que l'épineuse crise du Pool ne soit plus un éternel recommencement et que la population de ce département ne soit plus otage de la bêtise humaine.