PARJ : formation des moniteurs et membres de comités d’alerte

Mercredi 17 Septembre 2014 - 17:45

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Les vingt personnes outillées seront affairées dans le monitoring des lieux de détention de la ville-province de Kinshasa.

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a, dans le cadre du Programme d’appui à la justice (PARJ), a formé vingt moniteurs et membres de comités d’alerte qui seront déployés dans les communes des districts de Lukunga et Funa à Kinshasa. Leur mission sera de visiter régulièrement les cachots et prisons et de sensibiliser les OPJ, magistrats, agents pénitentiaires et les autorités politico-administratives sur l’amélioration des conditions de détenus et pour lutter contre la pratique de torture.

Les moniteurs sensibiliseront aussi, selon cette ONG, les acteurs étatiques et non étatiques sur les droits fondamentaux des personnes arrêtées, gardées à vue, mises en détention préventive et condamnées. L’Acaj a épinglé notamment le droit à la liberté de mouvement, le droit d’être informé de la nature et de la cause de l’accusation portée contre soi, le droit d’être présenté rapidement devant un juge, le droit au recours pour contester la légitimité de la détention, le droit de ne pas être forcé à s’avouer coupable ni à témoigner contre soi, le droit d’entrer en contact avec le monde extérieur une fois détenu et le droit à des conditions humaines de détention.

Un projet étalé sur neuf mois

Le programme établi par Acaj durera neuf mois. Pendant ce temps, les moniteurs visiteront quatre-vingt-douze lieux de détention, suivront les cas de huit cents détenus et distribueront neuf cents dépliants ainsi que soixante-quinze affiches diffusant les droits fondamentaux des détenus et les règles régissant les recours contre les détentions arbitraires et les mauvaises conditions matérielles de détention.

Dans le cadre de ce projet et de la mission de l’Acaj, cette ONG mènera, chaque trimestre, un plaidoyer auprès des autorités centrales afin de faire améliorer les conditions de détention dans les districts visés. Cependant l’organisation accompagnera sur le plan administratif et judiciaire quatre-vingt victimes des violations des droits fondamentaux. Au bout de neuf mois du projet, l’ONG organisera un atelier de plaidoyer à l’intention des acteurs étatiques et non étatiques afin de présenter son rapport ainsi que ses recommandations.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des magistrats congolais lors d'une manifestation devant la primature