Pétrole : 3 milliards de barils de réserves découverts autour du Lac AlbertSamedi 9 Août 2014 - 15:53 Il s’agit d’une estimation révélée par Oil of DRC, une filiale du groupe Fleurette détenue par le milliardaire israélien, Dan Gertler, à l’issue d’une analyse des données de levés sismiques menée dans cette partie du territoire national. Selon Reuters, reprenant les extraits du communiqué livré au public par la compagnie minière, le 7 août, le brut d’une quantité comparable aux réserves prouvées de producteurs de pétrole britannique et sud-soudanais a été découvert autour du Lac Albert, à la frontière orientale de la RDC avec l’Ouganda. En effet, il existe des blocs pétroliers dans l’Ouganda voisin qui contiennent, a estimé la compagnie, une quantité similaire, et sont actuellement exploités par la société britannique Tullow, Total en France et China national offshore oil corp. Pour l’heure, il n’existe pas de précisions sur la localisation exacte de la partie qui peut faire l'objet d'une récupération, a poursuivi Reuters. L’analyse des données a permis d’arriver à cette estimation de trois milliards de barils de pétrole. Aussi les prochaines étapes viseront-elles à démarrer les préparatifs pour le forage de deux puits d’exploration sur le site par la construction d’infrastructures et le déplacement des communautés locales. Cette découverte est une bonne nouvelle pour le secteur pétrolier qui contribue faiblement au budget de l’État. Depuis une trentaine d’années, la production nationale n’a jamais dépassé les 30 000 barils/jour. Aujourd’hui le bassin côtier exploité est en train de s’épuiser, et les derniers champs matures encore opérationnels sont en train de donner leurs dernières gouttes de brut. Dès lors, il devenait impérieux de mener des recherches pour découvrir d’autres bassins, notamment dans l’est du pays quasiment vierge. L’entrée en production de ce site situé autour du Lac Albert pourrait permettre au pays de produire plus de 50 000 barils supplémentaires par jour, et l’impact sur l’économie serait d’au moins 25%. Le projet fascine, mais une fois encore les résultats de l'étude ainsi avancée restent provisoires à défaut d’une campagne de forage. Au-delà, il faut ajouter la dure réalité de la géographie du milieu concerné. Beaucoup de grandes compagnies pétrolières ont évité l’est du pays en raison de la difficulté de transporter le brut sur une très longue distance pour atteindre les points d’exportation sur les rives de l’océan indien et Atlantique. Difficile de penser à l’évacuation de l’or noir à partir de l’Ouganda car les deux pays entretiennent des relations difficiles. Laurent Essolomwa |