Pointe-Noire : les « Bana-Matiti » pour la gestion des ordures ménagèresMercredi 21 Août 2013 - 16:14 Couramment appelés « Bana-Matiti », les ramasseurs d’ordures jouent le rôle des services de voirie qui se font de plus en plus rares dans les différents quartiers de Pointe-Noire. Ils nettoient, assainissent et amassent les ordures en échange de quelques pièces de monnaie Pour bon nombre d’observateurs, l’émergence de cette activité informelle génératrice de revenus est occasionnée par la déficience des structures de gestion des ordures ménagères dans la ville océane. Dans les quartiers d'accès difficile, ces ramasseurs d’ordures jouent le rôle des services de voirie. Ils suppléent avec les moyens de bord les services d’assainissement de la municipalité en utilisant comme outils la brouette, les koro-koro, les pelles, les fourches… en contrepartie de quelque argent. Se passer de leurs services voudrait tout simplement dire que l’on doit « creuser un trou chez soi pour déverser les ordures », a expliqué un citoyen. Un travail jugé fastidieux et pénible par bon nombre de citoyens. Les odeurs nauséabondes des poubelles à ciel ouvert ainsi que les déchets qui jonchent les rues de Pointe-Noire laissent indifférentes les structures commises à la gestion des ordures qui ont manifestement du mal à répondre aux attentes des citoyens. Les populations sont alors exposées à des risques environnementaux et sanitaires de tous ordres. En effet, l’insuffisance des structures de voirie et la rareté des bacs à ordures dans certains lieux de la ville ont plongé la capitale économique du Congo, dit « Ponton la Belle » dans une situation inconfortable mettant en péril les paisibles citoyens. La gestion des ordures ménagères devient préoccupante, et les emballages de jus en carton, les bouteilles en plastique et de bières importées sont comptés parmi les grands pollueurs actuels après l’interdiction de la commercialisation et l’utilisation des sacs en plastiques ou sachets. Pour la population ponténégrine, les autorités locales doivent s’impliquer totalement dans la gestion de l’environnement et prendre à bras le corps le problème de la gestion des ordures ménagères. Car, dit-elle, c’est de là que viendra la solution pour vaincre les pathologies dues au manque d’hygiène, telles que la fièvre typhoïde, le choléra, le paludisme… Prosper Mabonzo Légendes et crédits photo :Photo : Un ramasseur d'ordures en pleine action. (© DR) |