Pollution de l’air à Mvindoulou: le collectif des riverains de Metssa-Congo lance un cri d’alarme au gouvernementMercredi 12 Janvier 2022 - 15:29 La population du quartier Mvindoulou/bloc 351, dans la sous-préfecture de Loango, département du Kouilou, riveraine de l’usine de recyclage de batteries au plomb usagées et de métaux non ferreux, Metssa-Congo, victime de la pollution de l’air, demande l'intervention de l'Etat. Depuis dix ans, la société Metssa-Congo, située à proximité des maisons d’habitation et d’une école à Mvindoulou, opère sans études d’impact environnemental, sans certificat de conformité et sans autorisation d’ouverture, polluant l’air et l’environnement par les émissions des fumées non maîtrisées et les enfuis d’huile. Face à ce désastre qui met à mal la population, un collectif des riverains a été mis en place depuis plus deux ans. Présidé par Cyrille Traoré Ndembi, il œuvre pour la prise en compte de leurs doléances par les autorités départementales mais en vain. « Depuis plus de deux ans, nous avons adressé des plaintes et des requêtes à l’administration publique sans suite, nous nous sommes rapprochés du Centre d’action juridique citoyen qui accompagne les citoyens dans l’élaboration des plaintes, notamment sur les cas de corruption. Par conséquent, cet organe juridique a écrit à l’autorité de tutelle mais sans obtenir gain de cause », s’est-il indigné. « Au contraire les abus persistent et nous nous rendons compte que nous sommes désabusés et abandonnés à nous mêmes. Pourtant les autorités sanitaires et environnementales savent que le plomb est une substance toxique parfaitement identifiée aux conséquences sanitaires désastreuses. Il agit par effet cumulatif dans l’organisme humain, Il endommage le cerveau, le foie, les reins, le sang…», a-t-il poursuivi. Il a souligné que l’administration a même envoyé les experts pour une enquête sanitaire suivie des examens cliniques sur un échantillon de la population, malheureusement les résultats n'ont jamais été rendus disponibles. Des taches pulmonaires chez les bébés Des pathologies respiratoires liées à l’intoxication au plomb sont enregistrées, plusieurs enfants se plaignent des coliques abdominaux, des diarrhées. Certains nourrissons, a dit Cyrille Traoré Ndembi, ont été retrouvés avec des taches pulmonaires après quelques mois de naissance, des insomnies... « Nous nous rendons compte que nous sommes abandonnés à nous-mêmes », s’est-il indigné. Par ailleurs, il a souligné un cas patent qui fait jurisprudence. Une personne est en procès avec ledit exploitant. Le tribunal a établi, après les examens cliniques, que le lien de cause à effet est clair et formel, que ce monsieur est tombé malade du fait des fumées de cette société. « C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle nous nous tournons vers le gouvernement de la République afin de nous faire justice », a-t-il signifié. D’après le président du collectif, cette entreprise avait repris ses activités le 11 novembre 2020 après une mise en demeure de trois mois faisant suite à la descente du préfet en date du 7 août de la même année sur la base d’une décision ministérielle, sans ampliation à la Direction générale de l’environnement, à la Direction départementale de l’Environnement au Kouilou ni au préfet de ce département. Affaire à suivre La Rédaction Légendes et crédits photo :1-Une fumée non maîtrisée /DR
2-De l’huile de vidange et des déchets déversés à l’extérieur de l’usine/DR
Notification:Non |