Potentialités africaines: Maroc, pays de football...

Samedi 11 Février 2023 - 14:45

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D'une ville à l'autre du royaume chérifien, le football a sa part de culte dans les atouts touristiques du pays comme le montrent les infrastructures qui lui sont dédiées.

 

A l'entrée du Complexe sportif Mohammed VI de Rabat, la capitale marocaine, une œuvre d’art posée sur un parterre verdoyant peut - ou ne pas - attirer l’attention du visiteur séduit par l’impressionnante ceinture immobilière. Elle renseigne pourtant sur l'idéal que poursuit le joyau : faire du football un compagnon de tête dans la construction du pays, un trait d'union avec les autres nations africaines et du monde.

On y découvre tout en blanc, sur un socle rappelant un terrain de football, une bottine la pointe piquée en équilibre, des figurines de joueurs saluant une victoire, peut-être un but, disons la gagne, et un ballon rond noir-blanc porté par un support métallique recourbé ci-haut symbolisant sans doute la cage du gardien de but.

Les montants investis dans l'agencement du complexe ne peuvent avoir été consentis sans une dose suffisante d'audace, sans une volonté inébranlable de se projeter vers l'avant avec confiance.

L'idée que le sport en général, et le football en particulier peut servir de levier pour la jeunesse, est au cœur de la démarche des plus hautes autorités du Maroc. Le nombre de sportifs sélectionnés, l’enthousiasme qui les anime, couronnent ce contrat.

À lui tout seul, le Complexe sportif Mohammed VI respire cette ambition de pousser encore un peu plus loin le rêve de servir l'avenir.

Comment parvient-on à entretenir une telle mégastructure ? Il faut beaucoup de moyens. Non seulement elle est maintenue impeccable sur le plan physique mais elle doit aussi et avant tout répondre de l'objet pour lequel elle a été érigée. Celui de poursuivre la formation de l'élite dès le bas-âge et maintenir à bon niveau la sélection nationale, les Lions de l'Atlas dont la prestation au Mondial 2022, au Qatar, est jusque-là la plus élogieuse du continent à ce niveau de la compétition.

L’Académie du Raja

Visiter le Complexe sportif Mohammed VI ne dispense pas de partir à la découverte d’autres structures dédiées au football dans le pays. À ce titre, l'académie de football du Raja Casablanca a sa place dans cette tournée des stades des grandes villes du pays. Inauguré à la fin de l’année dernière, l’établissement prépare l'avenir de l'une des équipes, avec le Wydad son éternel rival, les plus en vue du Maroc référencée dans la capitale économique.

Hamza Sairi, le directeur général de l’Académie, est heureux de l’aboutissement du projet promis par le roi au club qu’il a rejoint en 2019 lorsque celui-ci a disputé la finale de la Coupe du monde des clubs de la Fifa en 2013 contre le Bayern Munich.

Bien que perdante, l’équipe était parvenue à ce haut niveau du tournoi faisant la fierté de tous. « Le rêve de nos jeunes est d’intégrer l’équipe senior, mais il est question de lier sport et éducation », a-t-il précisé, ajoutant que tout est entrepris pour que les « Espoirs » consacrent du temps pour le sport mais aussi pour leurs études. De la sorte, les jeunes qui ne trouvent pas leur compte dans le club sont orientés dans le monde du travail à la limite du diplôme de baccalauréat. Les dirigeants du Raja se déclarent disposés à partager leur expérience à leurs collègues du continent dans la formation des managers du football.

D’autres potentialités

Alors que le Maroc met l’accent sur le football comme on le constate, il ne laisse pas de côté pour autant les autres filières de formation. Dans ce cadre, un échantillon de jeunes inscrits dans les universités du pays a témoigné lors d’une rencontre avec des journalistes de l’accueil et de leurs conditions de séjour.

Deux garçons et deux filles choisis pour la circonstance ont présenté une note satisfaisante des rapports qu’ils ont sur place. Ils font partie de quelque 13 000 étudiants venus du reste du continent reçus chaque année au Maroc. Une bourse de soutien leur est octroyée par l’Agence marocaine de coopération internationale, et normalement si celle de leur pays d’origine est versée, ils s’en sortent bien.

Pour le Bissau-Guinéen et la Congolaise (Brazzaville) en passe de soutenir leur doctorat en Relations internationales et Economie après dix années d’études et pour le Soudanais et l’Ethiopienne inscrits depuis six ans, l’objectif à la fin de leur cursus universitaire, à moins que le sort en décide autrement, est de « retourner au pays contribuer au développement aux côtés d’autres compatriotes ».

On retient que s’il est loin d’avoir terminé son édification, même challenge pour toutes les nations d’ailleurs, le Maroc avance sur plusieurs fronts.

Gankama N'Siah

Légendes et crédits photo : 

Photo 1. Le monument érigé à l'entrée du Complexe sportif Mohammed VI à Rabat. Photo 2. Hamza Sairi, directeur général de l'Académie de football du Raja Club Athletic de Casablanca.

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