Présidentielle au Brésil : les chefs d’État saluent la victoire de Lula da Silva

Alors que des scènes de liesse ont inondé les rues de Sao Paulo et Rio de Janeiro après la victoire du candidat de gauche, Lula da Silva, lors du second tour de l’élection présidentielle, les réactions internationales affluent. De nombreux chefs d’État saluent son retour et le début de nouvelles relations avec le Brésil.

Quelques minutes après l’annonce des résultats officiels, le président français, Emmanuel Macron, a adressé ses "félicitations" à Lula pour son élection « qui ouvre une nouvelle page de l’histoire du Brésil ». « Ensemble, nous allons unir nos forces pour relever les nombreux défis communs et renouer le lien d’amitié entre nos deux pays », a-t-il assuré.

L’Union européenne (UE) se dit « impatiente » de se mettre au travail avec le Brésil. « Les électeurs brésiliens ont élu leur nouveau président dans un scrutin pacifique et bien organisé. Félicitations à Lula ! Je suis impatient de travailler de concert et de faire avancer les relations UE-Brésil avec votre gouvernement et le nouveau Parlement », a indiqué le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Dans un communiqué, le président américain, Joe Biden, a adressé ses félicitations à Luiz Inacio Lula da Silva pour son élection à la présidence du Brésil « à la suite d’élections libres, justes et crédibles ». Il a dit avoir « hâte de travailler » avec lui « pour poursuivre la coopération entre » leurs deux pays.

« Les résultats de l’élection ont confirmé votre grande autorité politique », a déclaré le président russe, Vladimir Poutine, dans un télégramme à Lula. « J’espère qu’en fournissant des efforts conjoints, nous ferons en sorte de poursuivre le développement d’une coopération russo-brésilienne constructive dans tous les domaines », a-t-il ajouté.

Selon le Tribunal supérieur électoral, Lula dispose de 50,8% des suffrages validés contre 49,2% pour Jair Bolsonaro après le dépouillement de 98,8% des voix.

Pendant la campagne, Lula a promis un retour à la croissance économique et aux politiques sociales qui avaient permis, pendant ses deux premiers mandats entre 2003 et 2011, de sortir de la pauvreté plusieurs millions de Brésiliens. Il s'est aussi engagé à combattre la déforestation de l'Amazonie, actuellement au plus haut depuis quinze ans, et à faire du Brésil l'un des chefs de file des discussions sur la lutte contre le dérèglement climatique.

Le troisième mandat remporté le 30 octobre par Lula débutera dans un contexte marqué par une crise économique, de lourdes contraintes budgétaires et un renforcement de l'opposition parlementaire.