Présidentielle au Burundi : Rendez-vous le 21 juillet dans un climat tenduLundi 13 Juillet 2015 - 16:35 Le premier tour de l’élection présidentielle a été reportée d’une semaine au Burundi, un pays secoué par une grave crise née de la candidature du président sortant Pierre Nkurunziza alors que dans le nord des combats ont éclaté entre l’armée régulière et un groupe armé non identifié. « L’élection du président de la République initialement prévue le 15 juillet 2015 est reportée au 21 juillet 2015 », indique un décret signé par Pierre Nkurunziza rendu public le 12 juillet. Après l’infiltration et des affrontements entre un groupe armé et l’armée régulière il y a trois jours dans le nord du pays, des incidents ont également eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi à Bujumbura. Une dizaine de grenades ont explosé dans plusieurs quartiers de cette ville où la population est contre un troisième mandat du président Nkurunziza. Le Burundi est plongé dans une crise politique profonde depuis fin avril et la candidature du chef de l’Etat actuel à un troisième mandat est jugé anticonstitutionnelle par l’opposition, la société civile et l’Eglise catholique. Cette crise a fait plus de 70 morts et a poussé quelque 140 000 Burundais à se réfugier dans les pays voisins. Réunis le 6 juillet à Dar- es Salaam, en Tanzanie, les chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (EAC) avaient demandé que la présidentielle soit repoussée au 30 juillet, afin de donner le temps au président ougandais Yoweri Museveni, nommé médiateur dans la crise burundaise, de mener un dialogue avec les différentes parties. De son côté, l’opposition a annoncé qu’elle boycottait l’ensemble du processus électoral, entamé avec les législatives et communales du 29 juin, dénonçant un simulacre. La communauté internationale juge que le climat actuel au Burundi ne permet pas d'organiser des élections crédibles. Les autorités burundaises sont restées sourdes aux différents appels demandant le reporter des législatives, remportées de façon écrasante par le CNDD-FDD du président Pierre Nkurunziza. La Belgique, ancienne puissance coloniale, et les Etats-Unis ont vivement condamné ces combats. Bruxelles et Washington appellent les protagonistes à surmonter la crise par le dialogue et des voies pacifiques en estimant que la lutte armée et les violences n’ont plus leur place au Burundi. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |