Présidentielle centrafricaine : les adversaires du second tour reçoivent des soutiens importants

Lundi 8 Février 2016 - 13:30

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Les deux anciens premiers ministres Anicet-Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra qui s’affronteront dimanche au second tour du scrutin, ont reçu le soutien respectif des candidats arrivés en troisième et quatrième positions à la présidentielle du 30 décembre dernier. Il s’agit notamment de Désiré Nzanga Kolingba avec 12,04 % de suffrages et Martin Ziguélé avec 11,43 %.

Désiré Nzanga Kolingba du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC a apporté son soutien à Anicet-Georges Dologuélé, arrivé en tête avec 23,74 % des voix. Quant à Faustin Archange Touadéra, qui avait créé la surprise en arrivant deuxième avec 19,05 % des voix au premier tour,  a reçu, pour sa part, l’appui de Martin Ziguélé. A cela s’ajoutent les soutiens que ce dernier bénéficie  des 21 candidats sur la trentaine en lice en décembre qui avaient déjà rallié Faustin Archange Touadéra pour le second tour.

Commentant le soutien du RDC à Anicet-Georges Dologuélé, Clément Be-Boudet N’bamba, le secrétaire général adjoint et porte-parole du parti de Désiré Nzanga Kolingba a dit : « c’est plus qu’un accord électoral, il s’agit d’un engagement politique » « Dans un premier temps, nous nous engageons à soutenir Anicet-Georges Dologuélé dans sa campagne. Et, en cas de victoire de celui-ci, nos deux partis travailleront conjointement pour redresser le pays », a-t-il ajouté. Jusqu’ici, le RDC avait toujours contesté les résultats du premier tour de la présidentielle. Le parti avait, avec d’autres formations politiques, déposé des recours auprès de la Cour constitutionnelle, mais tous ont été rejetés.

« Même si le processus électoral a été entaché de fraudes et d’irrégularités, il était temps de dépasser ces considérations pour ne penser qu’à l’essentiel: mettre fin à la période de transition et élire un gouvernement démocratique pour sortir le pays du statu quo », a précisé Be-Boudet N’bamba.

Le second tour de la présidentielle en Centrafrique se tiendra en même temps que les législatives puisque le premier tour de l’élection des parlementaires tenu le 30 décembre avait été annulé par la Cour constitutionnelle pour de nombreuses irrégularités. Ces scrutins, maintes fois reportés, sont censés aider la Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde, à sortir de trois ans de violences intercommunautaires. Le pays s’est embrasé à la chute du président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la Séléka, une rébellion d’obédience musulmane. Depuis que l’intervention française a chassé ce mouvement rebelle du pouvoir en janvier 2014, le pays vit "sous perfusion" de la communauté internationale. Les Nations unies y entretiennent une force de 10.000 Casques bleus.

Nestor N'Gampoula

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