Presse : des Congolais sur la liste de Reporters sans frontières

Les Congolais repris sur une liste non exhaustive, a tenu à préciser Reporters sans frontières au regard du travail monstre accompli en RDC et même à travers le monde par des personnalités dignes d’être reprises sur le document, sont Tshivis Tshivuadi, de l’organisation de défense des droits des journalistes « Journaliste en danger », et Nicaise Kibel Bel’Oka, défenseur de la liberté de presse. Il s’agit des choix assez commentés, car vraisemblablement les principaux acteurs, en l’occurrence les journalistes eux-mêmes, ont manqué cruellement dans cette sélection. Difficile de croire qu’il a manqué en RDC des journalistes de la trempe du Burundais Ruvakuki qui sillonnent le pays et les zones en conflit pour donner l’information de première main au public. Au-delà de l'aspect "travail", l’autre critère relatif au "danger de mort" tient du quotidien des journalistes congolais évoluant dans les zones en conflit, notamment dans l’est du pays aujourd’hui en voie de pacification.

Parmi ces cent héros âgés entre 25 et 75 ans et représentant au total soixante-cinq pays, vingt-deux viennent du continent africain, précisément de l’Algérie, de l’Érythrée, de la Centrafrique, du Mali, de Djibouti, de la Libye, du Libéria, de la RDC, de la Tunisie, du Burundi, de l’Égypte, du Rwanda, du Maroc et du Tchad. Quant à leur profil, ils sont, pour la plupart, des journalistes de la presse écrite ou de la radio, des bloggeurs, des syndicalistes, des leaders d’organisation de défense des droits de l’Homme.

Leur point commun à tous est leur engagement indéfectible à promouvoir la liberté prévue par l’article 19 de la Déclaration des droits de l’Homme. Toutefois, cette sélection ne prétend pas reconnaître les meilleurs parmi tant d’autres mais à travers une telle initiative, l’objectif est d’abord symbolique, à savoir la reconnaissance du travail et de l’engagement des différents acteurs qui font la presse, et permettent à des milliards de personnes de s’informer.