Prison de Makala : près de 70 détenus morts depuis janvier

Mercredi 1 Mars 2023 - 17:54

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Selon l’ONG de défense des droits de l’homme, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), ces décès sont causés par la malnutrition, l’étouffement ou encore par manque de soins adéquats.

Selon le monitoring dont a fait référence le président de l'organisation, Emmanuel Adu Cole, la FBCP a recensé exclusivement pour le mois de février 2023 trente-cinq décès. Mais, d’une manière générale, cette organisation peint un tableau alarmant de la situation des prisonniers et en appelle aux Nations unies pour enquêter sur des détentions illégales dans le pays. « Ce qui est constant à la prison de Makala, ce sont les étouffements, les maladies infectieuses et les mauvaises conditions sanitaires », a-t-il souligné sur les ondes de la RFI.

Une surpopulation avec des dégâts humains considérables

Le président de la FBCP a fustigé la surpopulation carcérale qui est, selon lui, responsable de ces décès. « On ne peut pas concevoir que la prison centrale de Makala, qui a été construite pour mille cinq cents personnes, accueille plus de 10 mille détenus. C’est inacceptable », a-t-il déclaré.

L’ONG dénonce également la qualité et la quantité de la nourriture servie aux prisonniers et détenus préventifs dans cette institution carcérale. Emmanuel Adu Cole note, en effet, que la plupart des prisonniers sont nourris grâce à leurs familles respectives, qui apportent la nourriture venant de l’extérieur. « L’État congolais n’a pas les moyens de nourrir mille personnes par jour. 80% des prisonniers mangent de la nourriture qui vient de la cité », a-t-il précisé, appelant l’état  à fournir un effort pour construire d’autres maisons carcérales.

Il est rappelé que la FBCP, qui surveille la situation des prisonniers à travers le pays, plaide pour le désengorgement des prisons et maisons carcérales ainsi que pour l’amélioration des conditions des prisonniers et des détenus préventifs. L’ONG plaide également pour l’amélioration des procédures judiciaires qu’elle qualifie de trop lourdes.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Emmanuel Adu Cole, président de la FBCP/Adiac

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