Prix Anzisha : les 12 finalistes sont connus

Samedi 27 Août 2016 - 13:48

Le gagnant sera découvert lors d’une soirée de gala prévue pour le 25 octobre 2016 à Johannesburg.

Les douze finalistes ont été choisis parmi un groupe de 550 candidats issus de 32 pays africains. Le prix Anzisha récompense des jeunes entrepreneurs africains âgés de 15 à 22 ans qui participent activement au changement, grâce à des solutions innovantes et axées sur les personnes dans toute l’Afrique. La cuvée 2016, indiquent les organisateurs, regroupe un mélange éclectique de jeunes esprits dont l’objectif est de favoriser le développement socioéconomique et la création d’emplois au sein de leurs communautés et au-delà. Les finalistes se disputent le partage de 100 000 USD de récompense. Les douze finalistes ont gagné un voyage tous frais payés à Johannesburg pour participer à une formation professionnelle rigoureuse de deux semaines qui débutera le 13 octobre 2016. En outre, les finalistes bénéficient d’un accès aux services de l’unité de soutien aux jeunes entrepreneurs du prix Anzisha dont la valeur s’élève à 7500 USD. Ces services comprennent un soutien aux entreprises, la mise en œuvre de projets visant à développer ces dernières, la mise en relation avec des experts professionnels et l'accès à de nombreuses opportunités de réseautage.

Percée significative en Afrique du Nord

Selon les organisateurs, c'est la première année que le prix Anzisha réalise une percée significative dans les marchés d’Afrique du Nord jusque-là inexploités tels que le Maroc, l’Égypte et les pays francophones( Madagascar et le Niger). Bien plus, explique-t-on, le secteur de l’agriculture a gagné une place de premier ordre, à titre de secteur auquel de plus en plus de jeunes participent. « Les entrepreneurs se sont concentrés sur des opportunités et ont exploré un spectre plus large de la chaîne de valeur de ce secteur. Par exemple, les participants au prix Anzisha 2016, Olivier N'guessan et Heritiana Randriamananatahina, sont les acteurs de cette génération dans le domaine de la transformation des aliments, et Benedict Ampofo procure aux petits exploitants agricoles et à la jeunesse rurale les compétences requises dans le domaine de l’agriculture. Grâce à ces entrepreneurs visionnaires, nous entrons dans une ère à laquelle de jeunes africains créent des emplois pour d'autres jeunes », font savoir les organisateurs du prix.

Soutenir des jeunes entrepreneurs prometteurs

Le Prix Anzisha est décerné par l’African Leadership Academy (ALA) en partenariat avec la fondation MasterCard. L’ALA vise à transformer l’Afrique en développant un solide réseau de dirigeants d’entreprise qui travailleront ensemble pour produire un impact social jamais atteint à ce jour. Chaque année, l’ALA rassemble les jeunes dirigeants les plus prometteurs originaires des 54 nations africaines dans le cadre d’un programme pré-universitaire axé sur la direction, l’entrepreneuriat et les études africaines. ALA suit la formation de ces dirigeants pendant leur vie, à l’université et au-delà, en dispensant des formations en direction et entrepreneuriat et en les mettant en rapport avec des réseaux de personnes influents et en les rapprochant de sources de capitaux qui leur permettent de faire passer leur activité à une autre échelle.

La Fondation MasterCard, pour sa part, est une organisation indépendante internationale dont le siège est basé à Toronto au Canada et qui est dotée de ressources s’élevant à 9 millions de dollars. Grâce à une collaboration avec des organisations partenaires situées dans quarante-neuf pays, elle suscite des opportunités pour que des personnes puissent apprendre et se développer. Les programmes de la Fondation visent à promouvoir la participation financière et la progression de l’apprentissage chez les jeunes, en particulier en Afrique.

Les 12 finalistes 2016 du prix Anzisha sont :

Aly Abd ElAzem, 20 ans, Égypte. Co-fondateur de Teens Club (www.facebook.com/TeensClub.eg), un centre de jeunesse urbain fournissant aux adolescents une plate-forme d’auto-développement professionnel permettant de les relier à des experts, d’améliorer leurs niveaux de compétences et de leur offrir un espace sécurisé pour exprimer leurs opinions et leur talent, avec 30 000 candidatures de participation au programme en 2015 seulement.

Issam Darui, 22 ans, Maroc, fondateur de Lagare.ma (www.Lagare.ma), la première gare de bus en ligne du Maroc, disponible en 10 langues et en 25 devises, proposant des services permettant de voyager intelligemment pour la première fois au Maroc et fournissant des horaires vers plus de 150 destinations.

Ifrah Mohamed (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Ifrah-Mohamed), 19 ans, Kenya, fondatrice de Supermom (www.facebook.com/SuperMomKE), qui permet à des femmes sans emploi et sous-employées de travailler dans un réseau de distribution de proximité des biens essentiels en porte-à-porte, dans les régions rurales du Kenya, avec plus de 20 « super mamans » dans le réseau.

Benedict Kusi Ampofo (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Benedict-Kusi-Ampofo), 22 ans, Ghana, fondatrice de Project KIRIKU, une ferme de démonstration visant à créer des collectivités agricoles durables à la pauvreté réduite et fournissant à plus de 60 agriculteurs des compétences, connaissances et innovations agricoles.

Lamine Chamsiya (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Lamine-Chamsiya), 21 ans, Niger, fondatrice de E3D Cosmetique (http://E3DNiger.org), qui fabrique et commercialise une gamme de produits cosmétiques pour la peau et les cheveux formulés à base de neem (margousier) et dotés de propriétés antiseptiques.

Yaye Souadou Fall (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Yaye-Souadou-Fall), 21 ans, Sénégal, fondatrice de E-cover (www.facebook.com/Ecover221) qui emploie six personnes actuellement pour produire, à partir de pneus recyclés, des dalles polyvalentes innovantes pour les revêtements, les terrains de jeux, les piscines, les semelles et autres produits.

Geoffrey Mulei (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Geoffrey-Mulei), 20 ans, Kenya, fondateur de INKISHA (www.facebook.com/INKISHA), qui vise à accroître l’accès aux emballages respectueux de l’environnement pour les consommateurs africains en s’associant avec les annonceurs et les marques innovantes, afin de fournir environ 350 000 sacs gratuits tous les mois, le tout soutenu par un modèle de recettes innovant.

N'guessan Koffi Jacques Olivier (http://www.AnzishaPrize.org/Fellows/Nguessan-Koffi-Jacques-Olivier), 19 ans, Côte d'Ivoire, fondateur de The Yaletite Entrepreneurship Group CI (www.facebook.com/TYEGROCI), une initiative ambitieuse produisant et commercialisant des cultures vivrières pour générer des bénéfices, localiser des subventions pour les étudiants handicapés et mobiliser les jeunes pour l’emploi, comptant plus de 30 employés.

Heritiana Fabien Randriamananatahina (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Heritiana-Fabien-Randriamananatahina), 22 ans, Madagascar, fondateur de FIOMBONANA, une initiative de transformation alimentaire qui substitue les importations par l’intermédiaire de la fabrication locale de produits laitiers et de confiseries, et de l’approvisionnement auprès des agriculteurs locaux, avec 12 personnes actuellement employées.

Faustino Quissico (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Faustino-Quissico), 22 ans, Mozambique, fondateur de TQ Group and Services, qui fournit, installe et entretient des planchers en bois durs, en externalisant les intrants et fournissant de l’emploi à 13 personnes.

Asha Abbas (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Asha-Abbas), 17 ans, Tanzanie, fondateur d'Aurateen, une plate-forme en ligne fournissant aux adolescents des informations instructives sur la santé et la sexualité, en les sensibilisant vis-à-vis des comportements à risque élevé, travaillant avec des médecins et des experts de la jeunesse et offrant des services de conseil en ligne et en présentiel.

Andrew Ddembe (www.AnzishaPrize.org/Fellows/Andrew-Ddembe), 20 ans, Ouganda, entrepreneur en série et fondateur de Heart for the Hunt, une entreprise diversifiée fournissant des uniformes scolaires, des services de restauration et de culture du café, qui réduit la variabilité des revenus de l’entreprise et de ses 30 employés qui souffrent pour la majorité de troubles du langage tels que le bégaiement.

Patrick Ndungidi