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Le temps est venu …

Samedi 23 Novembre 2024 - 16:37

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Les Etats-Unis s’étant dotés d’une présidence, d’un gouvernement et des deux chambres de leur Parlement bien décidés à affirmer plus fortement leur présence sur la scène internationale, le temps est venu pour l’Afrique en général, l’Afrique centrale en particulier de se positionner à Washington comme des acteurs incontournables de la sphère mondiale. Et donc de démontrer à Donald Trump qu’il ferait bien de placer le continent au cœur de la stratégie de sa nouvelle présidence.

Ce placement est d’autant plus important que les autres grandes puissances de ce temps – la Chine, la Russie, l’Inde – s’emploient elles-mêmes depuis des années à faire de l’Afrique le partenaire le plus attirant de leur propre stratégie. Pour ces trois raisons aussi évidentes que fortes, résumées en quelques mots :

° Premièrement son poids humain, qui était de 100 millions d’êtres en 1900, atteint aujourd’hui 1,4 milliard et atteindra, selon les projections de l’Organisation des Nations unies (ONU), 2,5 milliards en 2050, voire même 4,4 milliards en 2100.

° Deuxièmement la richesse de ses ressources naturelles : 40 % des réserves d’or, 30 % des réserves de minerai, 12 % des réserves de pétrole, 24 % des terres arables, mais aussi et surtout les plus grands massifs forestiers de la planète.

° Troisièmement le rôle essentiel qu’elle joue dans la protection de la nature et qui résulte de l’engagement de ses Etats et de ses gouvernements, dont le Fonds bleu du Bassin du Congo créé à l’initiative du président Denis Sassou N’Guesso  donne la juste dimension.

Dans ce contexte, à tous égard historique, les diverses régions de l’Afrique doivent se montrer beaucoup plus présentes qu’elles ne l’étaient jusqu’à présent au coeur de la première puissance mondiale.  Autrement dit faire en sorte que ses différentes organisations régionales (Cédéao, Cémac, CEEAC …) soient non seulement visibles mais également beaucoup plus actives au sein de l’ONU et dans les grandes administrations fédérales des Etats-Unis.

Il est évident que si elles s’y emploient rapidement, le président Donald Trump fera en sorte que son pays devienne l’un des acteurs principaux de l’émergence de l’Afrique. Un enjeu majeur donc !

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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