Processus électoral : 53 millions de dollars pour sécuriser les élections en RDC

Mardi 28 Avril 2015 - 18:11

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« La RDC est sur un très bon chemin. Le gouvernement est en train de faire sa part trimestriellement », a déclaré le vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Évariste Boshab, au cours d’une rencontre ayant mis sur une même table toutes les parties prenantes au processus électoral.

La sécurisation des élections dont la première étape est censée se négocier au mois d’octobre 2015 se présente comme une gageure en RDC au regard de la recrudescence de l’insécurité surtout dans la partie Est du pays. Les derniers cas de violation des droits humains enregistrés ces derniers mois sur fond d’arrestation des activistes et d’autres animateurs des associations citoyennes trahissent le côté peu rassurant du gouvernement à maîtriser avec efficacité la donne sécuritaire. C’est autour de ces inquiétudes que des membres du gouvernement, de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac),  de la police et du corps diplomatique se sont réunis le  27 avril  pour scruter les voies susceptibles de favoriser des scrutins apaisés et fiables.

C’est dans ce contexte que le Comité de pilotage a présenté un budget de plus de cinquante-trois millions de dollars pour assurer la sécurisation des élections en RDC.  Les élections se tiendront en RDC en conformité avec le calendrier électoral, avait réaffirmé le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab. Pour l’officiel congolais, le gouvernement est en train de faire sa part trimestriellement et, de ce fait, il appartient au comité de pilotage, précisément son groupe d’experts, de faire des propositions concrètes quant à la manière de conduire le processus électoral. Il a exigé à cette structure de dresser un rapport de manière précise « pour indiquer ce qui est fait et ce qui reste à faire ».

Conscient sur le fait qu’une bonne sécurisation des élections dépendra de l’efficacité de la police, Evariste Boshab a fait un plaidoyer en faveur de la Police nationale congolaise qu’il a qualifiée de professionnelle. Ceci est un atout majeur pour sécuriser les élections dans tous les coins et recoins du pays, a-t-il ajouté. Cette rencontre a permis aux différentes parties de se forger une conviction en rapport avec la dynamique électorale en cours dont beaucoup redoutent un assombrissement au regard des sons discordants qui fusent de partout.   

Alain Diasso