Processus électoral : l’opposition crée une nouvelle crise politiqueMardi 21 Avril 2015 - 18:45 Un cartel d’opposants, parmi les plus en vue, ont annoncé leur refus de déposer les dossiers des candidatures de leurs membres aux élections provinciales en attendant l’issue de la rencontre qu’ils ont sollicitée avec la Céni. Le processus électoral est en train d’aller droit au mur. Et pour cause ? La participation de l’opposition à l’élection provinciale reste encore incertaine à ce jour. Les partis politiques de cette obédience se font toujours désirer dans les bureaux de la Céni chargés de recueillir les listes des candidats à la députation dressées par leurs partis politiques respectifs. Alors que l’opération a été lancée depuis le 15 avril dernier, l’opposition continue de bouder, préférant poser des préalables avant de se mettre au pas. Tout à ce stade, selon elle, paraît flou et la Céni a l’obligation de fournir quelques garanties susceptibles de rassurer les uns et les autres par rapport à la crédibilité des scrutins. Dans les milieux de l’opposition, l’option est levée de ne pas participer à ces scrutins tant que des éclaircissements ne seront pas donnés sur l’audit du fichier électoral souvent sujet aux tripatouillages. Des leaders de l’opposition réunis le 20 avril à la paroisse Notre-Dame-de-Fatima ont réitéré cet appel tout en demandant aux partis et regroupements politiques de l’opposition, aux organisations de la société civile ainsi qu’aux candidats indépendants sur toute l’étendue du territoire national de s’abstenir de toute participation au processus électoral en cours mené par la Céni. Ils étaient presque tous là, les têtes couronnées de l’opposition congolaise (Jean-Lucien Bussa, Mwenze Kongolo, Claudel Lubaya, Ingele Ifoto, José Makila, Martin Fayulu, etc.) communiant dans une unité d’action et d’esprit. Mettant un bémol à leur engagement électoral, ils ont déclaré que la suite dépendra de la rencontre de clarification qu’ils ont sollicitée de la Céni à travers la lettre adressée aux responsables de l’institution depuis le 17 avril. Pour l’opposition, cette démarche s’inscrit dans sa logique de contribuer efficacement à un processus électoral inclusif, crédible et apaisé. Il est question que la Céni réponde à certaines préoccupations relatives notamment à la loi sur la répartition des sièges qui traîne toujours à l’Assemblée nationale - un déficit juridique qui ne rassure pas - ou encore sur le financement des élections. À en croire des sources, le gouvernement n’a mis à la disposition de la Céni que cinq millions sur les quarante-six millions exigés. Alain Diasso |