Programme d’investissement forestier : les experts renforcés sur le paiement pour services environnementauxMercredi 18 Juin 2014 - 16:49 À l’issue d’un atelier, les participants ont pu tirer de meilleures pratiques susceptibles de contribuer à la protection de la biodiversité et à l’amélioration des stocks de carbone forestiers. Du 16 au 17 juin, des experts environnementaux se sont réunis au Centre catholique Nganda au cours d’un atelier national de formation portant sur le paiement pour services environnementaux (PSE). Il s’agit des universitaires et chercheurs; des experts des ministères de l’environnement, de l’Agriculture et Développement rural, des Ressources hydrauliques et Électricité, des Affaires foncières; des ministères provinciaux de l’Environnement du Bandundu, Bas-Congo, Kasaï Oriental et Occidental et la Province Orientale ainsi que des points focaux de la Redd+, des délégués de la société civile, le secteur privé et les représentants des bailleurs de fonds. Cet atelier, qui fait que la RDC puisse expérimenter un nouveau mécanisme promoteur pour une gestion durable de ses ressources naturelles, lui permet également d’explorer les conditions d’intégration de ce mécanisme dans le Programme d’investissement forestier (PIF) qu’il met en œuvre. Mécanisme innovant pensé pour financer la gestion des ressources naturelles en Afrique, le PSE consiste à financer les actions qui éliminent les causes directes et sous-jacentes de la destruction des forêts. « En clair, un paiement est proposé pour compenser le coût de la restriction d’accès aux ressources pour les communautés locales, les peuples autochtones et les acteurs du secteur privé pour les inciter au changement des pratiques », souligne un communiqué du PIF. Lors de la cérémonie de clôture de cet atelier, le secrétaire général à l’Environnement et Conservation de la nature, Vincent Kasulu Seya, a félicité les participants pour le rapport rendu dont l’un des résultats plus satisfaisants est la sensibilisation des parties prenantes à la Redd+ en générale et au programme d’investissement pour la forêt en particulier. « Mon vœu le plus ardent est de faire œuvre utile des connaissances acquises sur le PSE en tant que mécanisme de bénéfice aux populations locales », a-t-il exhorté les participants. Un outil pragmatique À en croire l’expert international et spécialiste en PSE, Alain Karsenty, le PSE est d’abord un instrument de conservation et de développement durable. « Le PSE a comme avantage la plasticité et l’adaptabilité parce que basé sur les principes de rémunération pour des résultats. Il permet de payer pour des pratiques, des contrats qui peuvent être compris par les paysans pour une appropriation locale », a-t-il déclaré, tout en mettant les experts en garde contre la mauvaise utilisation du PSE. « Ne faisons pas du PSE une baguette magique de résolution des problèmes. Attention à l’hyper réglementation. Il n’est point besoin d’avoir de nouvelles lois. Il ne faut pas seulement penser instrument, mais il faut aussi penser stratégie », a-t-il indiqué. Gypsie Oïssa Tambwe Légendes et crédits photo :Au milieu, Vincent Kasulu Seya, clôturant l'atelier |