Province Orientale : interdiction de consommer la viande des chauves-sourisLundi 25 Août 2014 - 14:33 Les mammifères volants qui ont envahi la contrée de Mongbwalu sont considérés comme un « réservoir d’Ébola ». L’alerte a été donnée le week-end dernier par le médecin chef de zone de Mongbwalu, en Province Orientale, qui a prévenu la population locale de la consommation de la viande des chauves-souris, qui est cité parmi les réservoirs du virus d'Ébola dont la présence a déjà été identifiée dans la province voisine de l’Equateur. Ces mammifères volants, note-t-on, ont envahi la contrée de Mongbwalu depuis près d’une semaine. Et la population les chasse pour les consommer. La préférence est liée, selon radiookapi.net, au gout de l’animal et à son coût moins élevé. Un membre du comité de gestion de l’ONG Forum pour le développement de Mongbwalu cité par la source, Ngoyi Doka, a noté qu’une chauve-souris pesant entre deux cents et deux cent cinquante est revendue parfois à 500 francs congolais, l’équivalent de 0,54 dollars américains. La présence de ces animaux qui survolent la cité ou sont accrochées sur les rameaux de palmiers constitue une nouvelle activité qui serait créée dans cette partie de la Province Orientale où des jeunes et des adultes, avec des lance-pierres en main, vont à la chasse des chauves-souris. « Des milliers de ces mammifères sont plus perceptibles dans la périphérie du camp de l’entreprise minière Ashanti Gold Kilo (AGK), où l’on trouve beaucoup de palmiers plantés depuis l’époque belge », a affirmé la radio onusienne. Vecteur et réservoir de maladies Wikipédia confirme que la chauve-souris peut être vecteur et réservoir de maladies. « Comme de nombreux petits mammifères, certaines espèces peuvent être le vecteur ou même le réservoir de virus et zoonoses », est-il noté. Parmi ces maladies il y a évidemment Ébola, la rage et l’histoplasmose (infection interne due à des champignons microscopiques dont les spores sont inhalées avec l’air et qui se développent à l’intérieur des cellules). Selon cette encyclopédie, ces maladies peuvent être suivant les cas transmises à d’autres animaux, en particulier aux humains, par contact, léchage ou griffure ou encore par consommation de leur viande. Il est, par ailleurs, prévenu que les chauves-souris ne mordent normalement pas, la rage les poussant cependant parfois à mordre lorsque la maladie en est à un stade avancé. C'est pour ces raisons que, par prudence, les spécialistes déconseillent de toucher une chauve-souris, surtout si elle présente un comportement anormal, se laisse approcher ou vole difficilement. Parlant de la rage, il a relevé que les chauves-souris, qui sont parfois porteuses du virus de cette maladie, sont susceptibles de transmettre la rage, leurs glandes salivaires pouvant contenir deux formes de virus de la rage. Il est donc possible, mais très rare, qu’un humain contracte la rage de la chauve-souris, qui n’est pas, non plus, la même rage que celle du chien. Pour l’histoplasmose, il a été noté que les excréments de chauves-souris, comme de pigeons ou de poulets, sont des lieux propices à Histoplasma capsulatum responsable de l’histoplasmose. La maladie est transmise par l'inhalation de spores. Il est donc conseillé d’éviter de s’exposer aux poussières des fientes et de porter un masque et d’arroser avec de l’eau si celles-ci devaient être nettoyées. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Une chauve-souris en vol |