Publication : « La fille de Saphia » dans les librairies

Paru  chez l’Harmattan- Congo,  le roman « La fille de Saphia » de Salifou  Mbémap Nji Ghonzen décrit  le destin de l’héroïne  qui est en effet cynique.  Avant  la  naissance de Saphia,  Bournouss sa mère s’est mariée à un riche commerçant nommé  Idriss Mbodou. Ce dernier a quatre  femmes, aucune de ces trois épouses n’a  pu  lui donner un enfant, Idriss Mbodou est devenu  la risée de la communauté, sa stérilité est  vécue comme une fatalité, un homme sans enfant n’est rien quelle que soit sa fortune.  

Son mariage avec Bournouss était coûteux , les festivités furent intenses et durèrent une semaine.  Les  trois femmes  d’Idriss considèrent ce mariage faste et scandaleux.  Car les leurs, disent elles, n’avaient pas eu la moitié d’un tel éclat.  La deuxième et la troisième épouse demandèrent ainsi le divorce.

Après deux ans de mariage, le ventre de Bournouss  pousse légèrement,  Idriss est aux anges,  cette grossesse devient  son seul sujet de causerie dans sa famille et à ses amis. Afsa  sa première épouse ne partage pas la joie de son époux. Elle parie que  cette grossesse n’est pas d’Idriss Mbodou,  elle  la trouve bizarre, la taille du ventre ne peut augmenter de cette manière. Cette grossesse date d’au moins quatre mois.   

Afsa est battue et renvoyée chez ses parents pour avoir douté de la fertilité de son mari.  Cette dernière n’admet pas que Bournouss confisque le cœur de son mari par un mensonge dangereux pour avoir attribué la paternité d’un enfant de la rue à  un homme respectable. Afsa est prête  à tout faire pour que la vérité soit établie.  Elle consulte tous les marabouts de la ville,  aucun parmi eux  n’attribuent la paternité à Idriss Mbodou. Pire encore,  ces   marabouts  furent  des révélations effrayantes:  «  L’enfant qui naîtra  sera une fille, cette fille apportera le malheur  dans la  vie d’Idriss et il  la perdra ». Face à cette révélation, la famille d’Afsa  le convoque et essaie de lui faire comprendre le risque qu’il court.