Rd Congo : 1500 enfants entraînés au djihad, selon AED

Jeudi 23 Juillet 2015 - 14:00

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L’organisation catholique Aide à l’Eglise en détresse (AED) s’alarme d’une montée de l’activisme religieux violent à l’Est du Congo.

Les médias italiens ont diffusé mercredi des nouvelles très alarmantes sur une montée de l’extrémisme religieux musulman à l’est de la République démocratique du Congo. Leur source : l’organisation catholique Aide à l’Eglise en détresse (AED dans son sigle français et ACS dans celui en italien). Cet organisme affirme que plus de 1500 enfants sont actuellement entraînés à perpétrer des actes violents de djihad à la suite de leur conversion à l’islam.

Dans les forêts proches de la montagne du Ruwenzori, affirme l’organisation, au moins trois centres d’entraînement militaire auraient été repérés. Parmi les enfants figurent aussi des jeunes filles données ensuite comme épouses aux combattants, tout comme c’était déjà une pratique consolidée dans les rangs rebelles pour les enfants-soldats. « Les preuves qui nous ont été fournies ne laissent aucune place au doute », a assuré mercredi à Rome Mme Maria Lozano, la directrice internationale adjointe d’AED.

Parmi ces preuves, de nombreuses photos d’enfants en plein entraînement dans des uniformes militaires sous la conduite d’hommes adultes armés. « Nous sommes très préoccupés par le sort de ces enfants, soustraits de force à la rue avec la promesse d’une alternative à la pauvreté. Beaucoup d’entre eux sont des orphelins, tandis que d’autres ont été confiés à des familles de fondamentalistes par leurs propres familles croyant que par ce biais leurs enfants iraient recevoir une meilleure éducation en Europe, au Moyen-Orient ou au Canada », a ajouté Mme Lozano.

Selon elle, il y a une nette montée de l’activisme religieux musulman à l’est de la RDC. Cause ou effet, le nombre de musulmans y est passé de 1 à 10% de la population. Et avec eux une augmentation exponentielle aussi du nombre des lieux de culte. AED soutient que 25 des 44 mosquées de la zone n’ont vu le jour qu’entre 2005 et 2012. L’organisation affirme aussi que dans une lettre au président Joseph Kabila, les évêques catholiques de la province ecclésiastique de Bukavu se sont alarmés de cette emprise du fondamentalisme musulman sur une zone jusque-là majoritairement chrétien. « Mais leurs paroles n’ont pas été entendues », affirme l’organisation.

Lucien Mpama

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