Recherche scientifique : des experts réfléchissent au développement d'une agriculture intensive

Jeudi 30 Août 2018 - 19:16

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Un atelier de sensibilisation au monitoring de la Science, technologie et innovation (STI) sur l’utilisation de la nanotechnologie et des nanosciences dans le développement de l’agriculture s’est ouvert, le 30 août à Brazzaville, sous l’égide du ministre de tutelle, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou.

 

 

 

Le séminaire, organisé avec l’appui technique de l’Unesco, prendra fin le 1er septembre. Il a pour but d’accompagner le Congo à se doter d’une plate-forme nationale de partage des données afin de développer des complémentarités inclusives nécessaires à la définition des stratégies et politique nationales en matière de gouvernance de science, technologie et innovation (STI). Cet atelier va permettre particulièrement à la science d’apporter une réponse immédiate à la question actuelle du développement socio-économique du Congon en adoptant les nouvelles technologies en la matière.

Dans son discours d’ouverture, le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou a encouragé les institutions en charge de la recherche tant à son ministère qu’à celui de l’Enseignement supérieur à « contribuer efficacement à la présence internationale du Congo par la diffusion des produits de leurs activités de recherche, pour laquelle l’Unesco, au travers de la diversité de ses instruments, pourrait servir de relais efficace ». Il a souligné qu’il s’agit d’assurer le potentiel informationnel des résultats de recherche afin que les acteurs utilisent le potentiel productif des nano intrants agricoles sur la biosécurité et l’énergie nucléaire dans la promotion de l’agriculture.

« Ainsi, il s’agira également de mettre en place un protocole d’expérimentation des échantillons de nano intrants sur des spéculations identifiées (maraîchages, agroforestière et cultures vivrières) dans les sites de l’Institut national de recherche agricole et autres à identifier, les résultats feront l’objet d’application à l’échelle d’appui au développement (…) », a-t-il assuré.

« Le présent atelier a pour objectif d’abord de prendre conscience que le développement d’une agriculture intensive et commerciale passe par la maîtrise de données scientifiques fiables », a indiqué, pour sa part, le représentant par intérim de l’Unesco au Congo, Vincenzo Fazzino.

Le directeur général de l’Institut national de recherche agronomique, Claude Armand Mvilla, a, quant à lui, signifié que le Congo s’engage actuellement à développer une agriculture de type commercial. « Cependant,dans le contexte actuel l’agriculture ne pourra être un des piliers majeurs de la croissance et de la diversification de l’économie que si un dispositif permettant de booster la production est mise en place en termes de disponibilité et de qualité en semences, en intrants respectueux de l’environnement et en structure d’accompagnement technique et financière ».

Au Congo, le secteur de la recherche agricole présente une grande diversité d’activités en termes de recherche fondamentale et appliquée, de développement et de vulgarisation. Il mobilise le plus grand nombre d’acteurs. C’est ainsi que cette discipline va être considérée comme pilote de la construction du monitoring des activités de recherche et de STI, en attendant l’émergence d’autres disciplines stratégiques qui pourront être déclinées pendant l’atelier.

Sur la base des pratiques diversifiées de l’Institut national de recherche agronomique en matière de monitoring de la STI au Congo et avec la modération de l’académie des sciences, chaque institut de recherche sous tutelle va présenter, au cours de cet atelier, sa méthodologie opérationnelle et les activités, particulièrement conduites, entre autres, par les jeunes et les femmes.

Pour un meilleur accompagnement, l’Unesco présentera les outils du GO-SPIN de façon à préparer la création des clusters du ministère de la Recherche scientifique et aussi au projet STEM  largement développé dans d’autres pays africains valorisant la femme scientifique (…).

Enfin, au cours de cet atelier, il sera également questions, entre autres, de la sensibilisation des acteurs au potentiel productif des nano intrants agricoles, à la biodiversité et l’utilisation de l’énergie nucléaire dans la promotion de l’agriculture, d'installer un dialogue sur le partenariat public-privé entre le ministère de la Recherche scientifique, le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche et le secteur privé sur la question de l’application de la nanotechnologie dans le développement de l’agriculture congolaise.

Guillaume Ondzé

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