Renforcement des capacités : les députés apprennent l’abc du droit international humanitaireSamedi 24 Mai 2014 - 0:45 Ensemble de règles visant à limiter les effets des conflits armés, le droit international humanitaire demeure un outil important pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui en est le gardien et le promoteur. Dans le souci d’expliquer l’importance de cet instrument juridique international qui garantit la protection des combattants et des civils lors des conflits armés, le CICR a ciblé les députés nationaux qui dans leurs attributions ont le pouvoir de légiférer. Une journée de sensibilisation sur le droit international humanitaire a été organisée le 22 mai à leur intention à la maison de France. Il était question pour le CICR de leur démontrer l’importance du droit international dans la gestion des conflits armés. Pour la chef de la délégation du CICR en RDC, Alessandra Menegon, le choix porté sur les députés nationaux n’est pas le fait du hasard. « Le choix porté sur vous pour organiser cette journée d’information a toute sa pertinence. En effet, le constituant a fait de vous les législateurs par excellence et vous confère un rôle prépondérant dans la ratification des traités internationaux. En sus de cela, vous disposez du pouvoir de contrôle sur le gouvernement et sur les services publics. Vous veillez donc à l’application par les institutions compétentes des lois votées par vous et promulguées par le président de la République ». Les députés nationaux qui sont actuellement en session ordinaire devront débattre notamment deux traités du droit international humanitaire. Il s’agit du projet de loi autorisant la ratification de la convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petits calibres, dite convention de Kinshasa, et du projet de loi autorisant la ratification de la convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance des personnes déplacées en Afrique. Pour Alessandra Menegon, son organisme reste convaincu que l’adoption de ces instruments juridiques et leur mise en œuvre nationale contribueront à alléger les souffrances des victimes des conflits armés. Dans le même ordre d’idées, Alessandra Menegon a salué « l’implication de certains honorables députés en vue de promouvoir l’examen, le moment venu d’un autre texte aussi important pour la protection aussi des victimes des conflits armés que de la mission médicale : il s’agit du texte relatif à la protection et à l’utilisation de l’emblème de la Croix-Rouge ». Tout en félicitant la RDC pour avoir signé et ratifié un bon nombre de traités de droit international humanitaire, Alessandra Menegon soutient que ces traités n’auront de sens aux yeux des victimes des conflits armés que si des mesures de mise en œuvre y compris législatives sont prises au niveau national. « Et c’est là, honorables députés, que votre rôle est à la fois incontournable et primordial », déclare-t-elle aux députés. Les activités du CICR en RDC Organisation neutre, indépendante et impartiale, le CICR a pour mission d’apporter assistance et protection aux victimes des conflits armés et autres situations de violence. Présent en RDC, depuis plusieurs décennies, le CICR mène plusieurs activités parmi lesquelles la prévention des violences à l’encontre de la population civile; des visites aux personnes privées de liberté, la réunification des familles séparées; l’amélioration des soins de santé, assurer l’accès à l’eau et à un assainissement adéquat. Aline Nzuzi Légendes et crédits photo :Le CICR apporte notamment son assistance humanitaire aux déplacés de guerre |