Opinion
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RigueurMercredi 3 Décembre 2014 - 17:16 Ne nous voilons pas la face, mais regardons au contraire la vérité telle qu’elle est : les douze mois à venir seront délicats, voire même difficiles pour notre Congo. Non parce que des troubles politiques pourraient le déstabiliser, mais parce que l’effondrement des cours du pétrole joint à l’ampleur des investissements consentis pour la bonne tenue des Jeux africains vont le contraindre à des économies drastiques. Les pouvoirs publics ayant pris l’exacte mesure du défi que représente cette conjonction sur le plan financier et l’ayant traduit dans le budget national, la tâche primordiale à laquelle l’État doit maintenant s’attacher est de convaincre les administrations, les collectivités locales, les entreprises publiques et privées, les citoyens même que chacun, à la place qu’il occupe dans la société, va devoir se serrer la ceinture pour permettre à notre pays de franchir cette étape sans encombre. Un travail aussi long et difficile qu’indispensable si l’on veut que le Congo continue à progresser sur la voie qu’il a choisi de suivre au sortir des guerres civiles de 1997 et 1998. Disons, avant d’aller plus loin, que les difficultés économiques et financières auxquelles le Congo se trouve aujourd’hui confronté ne devraient modifier en rien le calendrier des réformes institutionnelles à venir. Rendues nécessaires par la transformation rapide de la société congolaise au terme de quinze années d’intenses efforts, ces modifications – c’est en tout cas ce que nous espérons – seront menées à bien avant la fin du mandat présidentiel, c’est-à-dire au plus tard en 2016, et feront taire les détracteurs de notre pays. Mais elles devront s’effectuer dans un environnement économique, donc social, moins favorable qu’il n’était prévu. D’où cette idée de simple bon sens qui vient tout de suite à l’esprit selon laquelle les pouvoirs publics seraient sages de mettre rapidement sur pied un puissant dispositif destiné à informer la société civile, sur toute l’étendue du territoire, des voies qu’ils explorent afin de garantir au peuple congolais tout à la fois le progrès institutionnel, les avancées sociales et la sécurité collective qui nous permettront de vivre libres dans les décennies à venir. Alors, effectivement, la rigueur serait perçue comme un atout et non comme un fardeau insupportable.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |