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Les prix flambent

Samedi 1 Mars 2025 - 16:35

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En silence, sur les marchés de Brazzaville, les prix des produits de première nécessité grimpent quotidiennement. Du foufou, aliment de base pour la plupart des familles congolaises aux denrées issues de l’import, le cours suit une pente ascendante vertigineuse. Le panier de la ménagère en est si affecté que les mamans qui le portent déchantent en permanence.

S’ajoute à cette inflation galopante la conjoncture « énergétique » rendue incertaine par les frictions apparues entre le collège syndical de la société Energie électrique du Congo (E2C) et le gouvernement. Opposés aux réformes censées permettre à l’entreprise de répondre aux exigences d’une clientèle en quête de prestations irréprochables, les travailleurs menacent de recourir à la grève si l’accord conclu avec l’opérateur public sénégalais, Senelec, n’est pas abandonné.

Enfin de compte, le gouvernement et les syndicats de E2C sont tombés d’accord pour poursuivre le dialogue. C’est la conclusion que l’on peut tirer de la rencontre du 26 février, au cours de laquelle, coupant la poire en deux, les deux parties ont décider de surseoir à la mise en œuvre de l’accord avec Senelec. Un comité technique livrera dans les semaines à venir le résultat de ses analyses. La tension est retombée, pas la suspicion.  

Une requête chassant une autre, le 21 février, le tour est revenu aux sociétaires des transports en commun de rappeler au gouvernement les termes des pourparlers qui avaient abouti, il y a de cela plusieurs mois, à la suspension de leur grève : ils pointent dans leur déclaration les contrôles « abusifs », la dégradation des routes nationales et voiries urbaines, l’augmentation des prix du carburant à la pompe puis terminent la course sur l’annonce d’une grève de trois jours, le 5 mars, avant de faire payer aux usagers le relèvement des tarifs de transport.

Pour l’électricité, la solution provisoire est rappelée plus haut. Pour les transports en commun, le gouvernement ne fermera sans doute pas la porte du dialogue, mais il convient de noter que la surenchère des prix agitée à chaque mouvement de grève dans ce secteur doit être traitée avec sérieux. Car au milieu, le lourd tribut des revendications des uns et des autres est toujours payé par la population.

Les Dépêches de Brazzaville

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