Santé : le ministère de la Santé envisage un plan de désengorgement des sinistrés des pluies diluviennes

Le constat a été établi par le ministre de la Santé, le Dr Samuel Roger Kamba, lors de sa récente visite sur les trois sites. Face au débordement du stade des Martyrs qui a accueilli dans ses installations plus de 4 500 personnes, un plan de désengorgement est en cours vers le stade municipal de Bandalungwa. Cette question a été traitée au cours de la réunion de coordination stratégique sur les incidents sanitaires et humanitaires en République démocratique du Congo tenue récemment au ministère de la Santé. Au cours de cette réunion, il a été établi que des inondations majeures ont touché plusieurs provinces, en particulier la ville de Kinshasa.

Onze zones de santé ont été affectées sur les trente-cinq que compte la capitale. Ces pluies ont causé plus de 5 000 sinistrés, 72 décès et 170 blessés. Les provinces de Tanganyika et du Sud-Kivu ont été également impactées par de fortes pluies. Cette séance de travail a également permis de faire le point sur la situation épidémiologique de l'impox. Les données de la semaine 14 font état de 1 453 cas notifiés et 4 décès, avec un taux de létalité hebdomadaire de 0,28 %. Au niveau national, le cumul atteint plus de 96 000 cas et 1 700 décès, soit une létalité globale de 1,8 %. On note une tendance baissière dans la majorité des provinces.

Les analyses révèlent que si les cas confirmés concernent principalement les jeunes adultes, les décès touchent majoritairement les enfants de 0 à 14 ans. Plusieurs hypothèses sont explorées : arrivée tardive des patients dans les centres de traitement, disponibilité des médicaments et qualité de la prise en charge. S'agissant de l'évolution de la campagne de vaccination, l'on note que deux nouveaux lots de vaccins ont été réceptionnés. Il s'agit de 63 000 doses du vaccin MVA et 50 000 doses du vaccin LCCS. Les activités de préparation à la poursuite de la vaccination sont en cours, notamment à Kinshasa et dans d'autres provinces ciblées.

Par ailleurs, des équipes d'intervention rapide ont été déployées dans six provinces (Tshopo, Sud-Ubangi, Équateur, Tanganyika, Kinshasa et Nord-Kivu) pour renforcer la surveillance, la collecte des données et la coordination sur le terrain. Au cours de cette séance de travail, il a été également fait mention d'un phénomène préoccupant de décès d’animaux sauvages dans le parc de Virunga, au Nord-Kivu, notamment des hippopotames et buffles. Une enquête vétérinaire est en cours pour déterminer les causes exactes. À l'issue de la réunion de coordination, le ministère de la Santé a réaffirmé son engagement à renforcer la coordination multisectorielle et à apporter des réponses rapides, adaptées et coordonnées face aux urgences sanitaires et humanitaires.