Salon de Genève : Jacques Chevrier, une fidélité au Prix KouroumaMardi 7 Mai 2019 - 16:45 L'édition 2019 a couronné le 16e lauréat du Prix Kourouma, David Diop, maître de conférences à l'Université de Pau, pour "Frère d’âme" (Seuil). Jacques Chevrier, fidèle au rendez-vous, studieux, attentionné, a présidé la cérémonie avec le même plaisir renouvelé.
« Après m’être entretenu avec la direction du Salon de Genève, j’ai pensé à mettre en avant Ahmadou Kourouma qui venait de disparaître. C’était une vraie plume avec un franc parler ; une pensée vigoureuse ; lecteur passionné, un collectionneur de dictionnaires », explique Jacques Chevrier, le président du jury, pour lequel le meilleur moyen de rendre hommage à un écrivain, c’est de créer un Prix en son nom. Déjà seize ans que le président du jury effectue le déplacement de Paris à Genève, pour rejoindre sur place les membres du jury, Christiane Kourouma, la direction du Salon africain, les officiels de la Francophonie, de la Suisse, pour la remise solennelle du Prix. Cette année, en présence de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, ministre camerounais des Arts et de la culture; Géraldine Zeuner, chef du département de la Culture et du développement de la Confédération de Suisse; Christiane Kourouma et son fils Julien, Jacques Chevrier a remis le Prix Kourouma à David Diop, maître de conférences à l'Université de Pau pour "Frère d’âme", paru aux Editions du Seuil. Il succède à Wilfried N’Sondé, récompensé l'an dernier pour son livre "Un océan, deux mers, trois continents" paru chez Acte Sud. Hormis son rituel genevois qui perdure, Jacques Chevrier demeure cet universitaire fortement impliqué dans la promotion des littératures francophones. Il est président de l'Association des écrivains de langue française, professeur émérite à l’Université Paris IV-Sorbonne où il est également membre associé du Centre de recherche en littérature comparée. Son amour de la littérature lui confère le droit de livrer ses avis pédagogiques, universitaires et spontanés sur l’actualité du livre. « Le livre tarde à être accessible à tous en Afrique car pour écrire, il faut lire », se désole-t-il, regrettant au passage la disparition de la librairie-galerie parisienne, et du stand "Livres et auteurs du Bassin du Congo" au Salon du Livre de l’équipe des Dépêches de Brazzaville de Jean-Paul Pigasse. Marie Alfred Ngoma de retour de Genève Légendes et crédits photo :Photo : Jacques Chevrier
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