Santé : l’hôpital général Adolphe-Sicé sensibilise les ONG au diabète

Mercredi 16 Novembre 2016 - 18:35

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À l’occasion de la célébration de la journée mondiale du diabète le 13 novembre, la direction générale de cet hôpital de référence situé dans l’arrondissement 1 Emery Patrice-Lumumba a organisé une rencontre qui a réuni les associations de la ville qui œuvrent pour la promotion de la santé, des agents de la santé avec des spécialistes du diabète en vue d'informer sur l’ampleur et la gravité de cette maladie.

C’est sur le thème «Gardons les jeux ouverts sur le diabète» qu’a été célébrée cette journée. Dés l’entame de l’activité, Sidonie Plazza, directrice générale de l’hôpital général Adolphe-Sicé, a fait un rappel des résultats de l’état des lieux sur le diabète dressé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) lors de la célébration de la journée mondiale de la santé le 7 avril dernier et dont le thème a porté sur cette maladie. La progression et l’évolution du diabète constatées dans le monde, avec une prévalence qui a doublé chez les adultes de 4,7% en 1980 à 8,5 % en 2014, fera du diabète la 7e cause de décès dans le monde d’ici à 2030. D’où  l’appel de l’OMS à la mobilisation contre cette maladie.

La rencontre a donc été organisée pour sensibiliser et informer les associations à l’ampleur et la gravité du diabète qui est considéré comme un problème de santé publique. Cette maladie constitue, avec le cancer et l’hypertension artérielle, une préoccupation pour l’État congolais, a indiqué Sidonie Plazza.  Les participants ont suivi des communications sur  le diabète comme bombe à retardement, animées par Ferréol Clémer Malonga, médecin chef de service diabétologie de l’hôpital général de Loandjili, et les complications ophtalmologiques de cette maladie par Luc Manvouri, médecin chef de service ophtalmologie de l’hôpital général Adolphe-Sicé.

Il ressort des exposés que le diabète est considéré comme une bombe à retardement parce qu’il vient et agit en silence et entraîne des complications graves qui affectent les reins, le cœur, les yeux. Parmi ces complications figure la rétinopathie qui touche la rétine de l’œil et conduit à la perte de la vue. Le diabète nécessite une prise en charge multidisciplinaire.

Les orateurs ont aussi signalé que l’hérédité est le premier facteur de cette maladie, précisément du diabète de type 1, et le diabète de type 2 peut être évité ou retardé dans 70 % des cas si on évite les complications avec des mesures de prévention, notamment l'alimentation saine, le maintien d’un poids normal et de l’exercice physique régulier (marche vive par exemple), pendant au moins 30 minutes et au moins 5 fois dans la semaine. « Il faut plus manger et boire pour la santé et non pour le plaisir, car c’est souvent lorsqu’on le fait pour le plaisir que l’on se retrouve malade», a conseiller le Dr Ferréol Clémer Malonga.

Les préoccupations des participants pendant les échanges ont porté, entre autres, sur  l’administration de glucosé aux malades de diabète qui serait à l’origine de leur décès, les amputations régulières des pieds des diabétiques constatées à Pointe-Noire et sur  la femme diabétique enceinte. Les participants ont aussi déploré le coût élevé du traitement qui s’élève à au moins 100.000 FCFA le mois (traitement, consultations, examens…), que ce qui rend le traitement inaccessible à bon nombre de malades.

Selon les orateurs, l’administration du glucosé aux malades diabétiques n’est pas la cause de leur décès. Généralement, cela est dû à d’autres problèmes. Le grand nombre des amputations des pieds à Pointe-Noire est causé par la négligence des malades qui préfèrent  d’abord avoir recours aux cabinets médicaux ou aux tradithérapeutes et se retrouvent dans les grands centres de santé quand la situation  s’aggrave. D’après les médecins, certains refusent même de subir des interventions quand il faut. Pour ce qui est de la femme diabétique enceinte, un véritable suivi est nécessaire trois mois avant la grossesse et pendant la grossesse pour éviter les malformations et autres effets négatifs sur l’enfant.

Pour Sidonie plazza, le diabète peut être traité, contrôlé et pris en charge afin de prévenir les complications. Un meilleur accès au diagnostic, l’apprentissage de l’autoprise en charge, un traitement d’un coût abordable sont les éléments décisifs de riposte à la maladie. «Pour cela, il nous faut élargir la prévention, renforcer les soins et intensifier la surveillance et une prise en charge plus efficace», a-t-elle précisé.

Au terme de l’activité, elle a invité les participants à relayer les connaissances reçues pour une meilleure contribution à la lutte contre le diabète. «Tous, nous avons la possibilité de participer à la lutte effective contre le diabète, en multipliant les stratégies de communication et de promotion de la santé», a-t-elle dit en souhaitant une régression du taux de diabète dans la ville et une amélioration de la prise en charge des malades lors de l’évaluation qui sera faite à la prochaine journée sur cette maladie.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Une vue de la salle lors de la rencontre

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