Santé : l’OMS édicte de nouvelles recommandations pour lutter contre la malnutrition aigue sévère

Mardi 3 Décembre 2013 - 15:06

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La mise en application de ces nouvelles directives thérapeutiques permettra de soigner presque vingt millions d’enfants de moins de cinq ans atteints par la malnutrition aiguë sévère dans le monde.

Ces nouvelles directives qui remplacent celles de 1999 recommandent l’administration des aliments énergétiques spéciaux et des antibiotiques pour traiter les infections chez les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère qui n’ont pas de complications nécessitant une hospitalisation.

Un traitement spécifique est aussi prévu pour les enfants malnutris séropositifs et pour les enfants de moins de six mois. Dans les nouvelles directives, indique l’OMS, il est recommandé de soumettre systématiquement au dépistage du VIH les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère dans les pays où le virus est répandu et de donner aux enfants VIH-positifs des antirétroviraux ainsi que des aliments spéciaux et des antibiotiques pour traiter la malnutrition sévère.

Pour les enfants âgés de moins de six mois, l’OMS recommande qu’ils soient exclusivement nourris au sein. Cela pour une nutrition optimale et pour protéger le bébé contre les infections.

« S’il n’est pas envisageable que la mère allaite l’enfant gravement malnutri, la famille devra alors avoir recours au lait d’une autre femme. Si cela s’avère impossible, il faudra fournir aux familles une préparation pour nourrisson et les conseiller pour qu’elles sachent la préparer et l’utiliser en toute sécurité», conseille l’OMS.

Le directeur du Département de l’OMS Nutrition pour la santé et le développement, le Dr Francesco Branca fait savoir que ces directives sont cruciales. « Car, souvent, les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère ne sont pas pris en compte dans les plans de santé nationaux, ce qui peut leur être fatal. Si ces enfants ne reçoivent pas les soins médicaux et nutritionnels adéquats, très souvent, ils meurent...».

De son coté, la directrice du Département de l’OMS Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, le Dr Elizabeth Mason, note que c’est généralement mieux pour les enfants et pour leur famille si les enfants sont soignés en ambulatoire.  C’est souvent, plus facile pour les familles qui doivent continuer à s’occuper d’autres enfants et cela permet aux enfants malnutris et vulnérables de rester chez eux sans être exposés au risque d’infection nosocomiale.

Aline Nzuzi