Santé : l’OMS note des progrès insignifiants dans la lutte contre les maladies non transmissiblesSamedi 12 Juillet 2014 - 15:45 Les maladies non transmissibles telles que les maladies cardiaques, le cancer, le diabète et les pneumopathies chroniques affectent plusieurs personnes dans le monde. Considérées autre fois comme les maladies de riches, aujourd’hui ces pathologies deviennent un véritable problème de santé publique. Elles touchent tout le monde jeunes et tous âges confondus. L’ampleur que prennent ces maladies nécessite le renforcement des interventions sur le terrain. Malheureusement, dans un rapport qu’elle vient de publier sur les nouveaux profils maladies non transmissibles de pays 2014, l’OMS indique que les progrès enregistrés sont insuffisants. Ce rapport qui cible cent quatre-vingt quatorze pays révèle que 95% des pays qui ont répondu à l’enquête la plus récente ont un département ou service du ministère de la Santé chargé des maladies non transmissibles. La moitié des pays se sont dotés d’un plan et d’un budget de lutte contre ces maladies et le nombre de pays qui suivent les principaux facteurs de risque – tels que le tabagisme, la mauvaise alimentation, la sédentarité et l’usage nocif de l’alcool – a doublé depuis 2010. Face à ces résultats, la directrice générale de l’OMS, le Dr Margaret Chan, a fait savoir qu’il y a volonté de lutter contre ces maladies mais il y a le manque de capacité à agir. «Je ne constate pas un manque de volonté. Je constate un manque de capacité à agir, surtout dans les pays en développement. Les dernières données dont nous disposons montrent que 85% des décès prématurés dus aux maladies non transmissibles surviennent dans les pays en développement. Les problèmes que posent ces maladies sont considérables.» Selon les données de l’OMS, chaque année, 38 millions de personnes dont 28 millions dans les pays en développement meurent de maladies non transmissibles, près de 16 millions meurent prématurément avant l’âge de 70 ans. Le nombre de décès par maladie non transmissible a augmenté dans le monde et dans toutes les régions depuis 2000, et plus particulièrement dans les régions OMS de l’Asie du sud-est et du Pacifique occidental. Pour diminuer l’ampleur de ces maladies et, par ricochet, réduire la mortalité qui en découlent, les cent quatre-vingt-quatorze États membres de l’OMS ont adopté au cours de l’Assemblée mondiale de la Santé de 2013 le Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013 -2020. Ce plan propose aux pays, aux partenaires mondiaux et aux autres organisations une série de mesures qui, mises en œuvre collectivement, permettront d’atteindre neuf cibles mondiales volontaires, y compris celle d’une réduction relative de 25% de la mortalité prématurée par maladies non transmissibles d’ici 2025. Le Dr Oleg Chestnov, sous-directeur général de l’OMS chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale a dit que son organisme a établi une infrastructure mondiale destinée « à stopper l’augmentation des maladies non transmissibles et elle apporte un appui aux pays afin d’accélérer les progrès, en particulier dans les pays moins développés qui supportent déjà le plus gros de la charge des maladies non transmissibles et ont besoin de notre aide.» Aline Nzuzi |