Santé publique : pour une meilleure information sur les méthodes contraceptivesSamedi 19 Juillet 2014 - 0:30 Au Congo-Brazzaville, seulement 20% des femmes utiliseraient la pilule et d’autres méthodes contraceptives. Ce faible taux de prévalence est occasionné par une mauvaise interprétation de ces méthodes chez certaines femmes, un manque d’information et l’absence de produits contraceptifs dans certaines parties du pays La pilule, les préservatifs masculins ou féminins, les spermicides, les implants, les stérilets sont des méthodes contraceptives. Des produits qui aident les femmes en général à espacer les naissances. Car, selon certains spécialistes de la santé, les maternités multiples fragilisent l’organisme de la femme et sont parmi les causes de leur mortalité précoce. Cependant, sur le terrain seulement 20% des femmes entre 15 et 49 ans utilisent ces méthodes au Congo en cette année 2013. Face à ce problème, l’Association congolaise pour le bien-être familial (ACBEF) envisage de multiplier des efforts dans la sensibilisation à l’usage des méthodes contraceptives et dans la formation du personnel afin de permettre à toutes les femmes d’utiliser massivement ces méthodes pour espérer rehausser ce chiffre d’ici 2014. Zéphirin-Abel Moukolo, directeur des programmes de l’ACBEF, cite les causes principales à l’origine de ce faible taux de prévalence. En effet, certaines femmes pensent que l’utilisation de ces méthodes est à l’origine des problèmes de stérilité. Ainsi préfèrent-elles dans leur vie de couple utiliser des méthodes traditionnelles ou naturelles, comme le respect du cycle menstruel. Une méthode qui fait souvent défaut, responsable de grossesses indésirées qui freinent leur épanouissement dans la société. C’est le cas de Jeanne, une jeune femme dans la trentaine ayant donné naissance à dix enfants. Ces naissances innombrables peuvent aussi avoir pour cause un manque d’information dans certaines parties reculées d’une ville ou d’un pays. C’est pour trouver une solution à ce problème, qui maintient certaines femmes dans la souffrance, qu’Ines Féviliyé, secrétaire générale du Mouvement des mères pour la paix, la solidarité et le développement, avance qu’il faut éduquer les femmes à maîtriser leur fécondité, comme le faisaient les mouvements féministes. Selon elle, l’absence de ces mouvements sur le terrain est l’une des raisons qui justifient ce faible taux d’utilisation de contraceptifs. Zéphirin-Abel Moukolo promet de multiplier les efforts dans la sensibilisation et la formation du personnel de santé dans certaines zones rurales et l’accès aux contraceptifs dans les villages pour donner plus de chances à toutes les femmes d’y accéder. Flaure-Élysée Tchicaya |