Sciences : un débat sur la société de la connaissance et l’émergence attire les foules

Jeudi 24 Juillet 2014 - 14:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le chercheur congolais Antonin Idriss Bossoto a animé une conférence débat portant sur ce thème, le 24 juillet à Brazzaville, face à une pléiade d’étudiants, d'experts et de curieux

L’objectif du thème abordé par Antonin Idriss Bossoto consiste à encourager les acteurs sociaux à œuvrer davantage pour les initiatives visant à propulser la création des savoirs, la production scientifique, technologique, l’émergence et le développement.

Lors de son exposé, l’orateur a souligné la faible productivité de la connaissance scientifique et technologique en Afrique, qui oscille respectivement autour de 1,2% et 0,2%. Citant le cas du Congo, il souligne : « Le pourcentage d’investissement dans la recherche est très faible. Il y a par exemple de brillants travaux de Congolais dans différents domaines mais ils ne sont pas pris en compte. »

Antonin Idriss Bossoto s’est ensuite penché sur les doctrines économiques, notamment la théorie de la convergence et celle du capital humain ainsi que sur le manque des technopoles de connaissances. « Dans mes recherches, j’ai découvert que les pays pauvres auront tendance à croître plus vite que les pays riches grâce à l’apport technique qu’ils ont eu des pays industrialisés ; et en moins de quarante ans la croissance est manifeste », a-t-il affirmé.

Une fois que les pays pauvres se seront appropriés la recherche scientifique, l’on pourra constater au bout de décennies : la créativité de l’emploi, l’augmentation du Produit intérieur brut (PIB) et un changement du pouvoir d’achat. « Il est important de s’approprier des savoirs pour créer des coopératives, des industries artistiques et culturelles qui peuvent également faire développer un pays », a déclaré Antonin Idriss Bossoto.

Il soutient également que la stratégie de développement doit aussi être basée sur le leadership, sur le changement des logiciels mentaux, sur les actions concrètes, sur la manière de s’inspirer des vielles sociétés et sur les notions d’anticipation. « Il est difficile de parler des sociétés de la connaissance parce que notre taux de création des contenus des connaissances est très faible. Les stratégies élaborées dans le temps peuvent être considérées comme un facteur de développement », a-t-il souligné.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le chercheur congolais Antonin Idriss Bossoto.