Secteur informel : le lavage des véhicules, un métier à structurer

Mardi 4 Novembre 2014 - 17:30

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Surpris en plein travail de lavage de véhicules, Nkombo Donald alias Kota-Kota a répondu aux questions des Dépêches de Brazzaville. Il lance un appel aux autorités préfectorales ou nationales pour la structuration de ce métier qui, pour lui, est l’une des sources de revenus de certains jeunes.

Les Dépêches de Brazzaville : Quand as-tu commencé avec ce métier et pourquoi ce nom de « Kota-Kota » ?

Kota-Kota : C’est depuis 2008 que je suis dans ce métier. Et c’est avec ça que j’entretiens ma petite famille et je paie la scolarité de mes deux enfants. Ce nom de « Kota-Kota » m'a été donné par mes admirateurs. En fait, chaque fois qu’un véhicule passait sur la chaussée, je criais fort « kota-kota », c’est-à-dire « entre-entre ». Une façon de dire : "dévie et viens afin que tu sois lavé".

LDB : Ce métier de lavage est-il bien structuré à Pointe-Noire ? Quelles sont les difficultés rencontrées ?

K-K : À vrai dire, ce métier n’est pas structuré. De nombreux jeunes évoluent en solitude ou en petits groupes. Et nombreux évitent de travailler chez certaines personnalités qui ont des stations de lavage pour ne pas être exploités abusivement. Les difficultés sont à la fois d’ordre sanitaire, car au moment de la saison sèche, lorsque vous restez longtemps les pieds et les mains dans l'eau, cela peut vous causer des rhumatismes. Il y a aussi l’incompréhension avec les propriétaires des véhicules qui nous accusent, à tort de vol de certains objets de leurs véhicules.

LDB : Parlons des recettes...

K-K: Les recettes varient selon le nombre de véhicules lavés par jour, les dimensions et les marques des véhicules. Les voitures-taxis, je demande 700 FCFA alors que pour les personnelles il faut 1000 FCFA . Pour ce qui est des gros véhicules, les prix vont de 1500 FCFA à 2000 FCFA.

LDB : Quel appel lances-tu aux jeunes et aux autorités préfectorales ou nationales ?

K-K : Aux jeunes déscolarisés, je leur dis que laver une voiture est un travail comme tout autre, car il n’ y a pas de sot métier. Le vrai problème, c’est l’insertion socio-économique. Aux autorités, je souhaite qu’elles encouragent ce métier afin de le formaliser. De nombreux jeunes, ici à Pointe-Noire et dans d’autres villes, tirent grand profit de ce métier.

 

 

Propos recueillis par Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: le jeune Nkombo Donald alias "Kota-Kota" en plein travail de lavage de véhicule