Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
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- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Semaine culturelleSamedi 2 Août 2025 - 19:30 La seconde moitié du mois de juillet dernier a marqué les esprits par une intense activité culturelle. Le premier événement était manifestement la douzième édition du Festival panafricain de musique. Dans un contexte particulier de rationnement des finances de l’État, les retrouvailles festives ont épousé l'air du temps. Le grand exploit consistait à adapter, dans une salle de conférence plutôt modeste du Palais des congrès, les reproductions scéniques qui étaient normalement prévues pour être jouées dans une arène plus imposante, genre stade de football. La réussite était au rendez-vous comme on a pu le constater lors des cérémonies d'ouverture et de clôture de l’événement, les 19 et 26 juillet. Deux intermèdes de même importance ont ajouté à la belle ambiance. Dans la soirée du 25 juillet, un film à la gloire de la rumba et de ses voix féminines a livré ses secrets dans une salle de cinéma de la capitale en présence du chef de l’État. Plus tôt, dans le toujours mythique Palais des congrès, le Pr Théophile Obenga recevait au nom de la nation un hommage émouvant pour son parcours exceptionnel. Élevé à la dignité de Grand-Croix dans l’ordre du mérite congolais par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le philosophe, chercheur, égyptologue, homme de lettres, acteur politique en passant, Théophile Obenga, 89 ans, épate absolument quand il prend la parole. Ce jour-là, devant un auditoire ému composé de corps constitués et d’universitaires, l'immense homme de culture, adepte du « vagabondage intellectuel » parce que ne s’arrêtant pas de trouver où se cache le savoir, a développé un récit des temps anciens avec une éloquence qui ne pouvait lui être étrangère. Le Pr Obenga parlait du chemin emprunté par l'homme africain en quête de connaissance et de souveraineté à travers les âges. Et terminait son propos en dédiant sa distinction honorifique à la jeunesse africaine du bouge. Humilité et sagesse, crédibilité et légitimité dans ce qu’il sait faire et être ont plaidé en faveur de l’érudit et l’assistance le lui a rendu par des applaudissements mérités. Honnêtement, on a connu une fin du mois de juillet enrichissante. On peut se réjouir du bien que la culture apporte à l’homme quand elle est magnifiée. C’était le cas ici. Gankama N'Siah Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |