Smib: le potentiel des athlètes congolais mis à contribution

Vendredi 28 Avril 2023 - 14:45

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 En dix-sept éditions, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) a poursuivi son engagement d’apporter de l’énergie du pétrole au sport, en sponsorisant le semi- marathon international de Brazzaville (Smib), l’un des événements inscrits dans le programme des festivités marquant la commémoration de l’indépendance du Congo.

Le sport joue un rôle important dans la société. Les moyens alloués par l’Etat étant limités, le sponsoring s’avère indispensable. La SNPC a accepté de soutenir l’Etat dans sa volonté d’unir non seulement la jeunesse congolaise, mais aussi celle d’ailleurs, à travers l’athlétisme pour faire valoir « le bien vivre ensemble ».

Sa compétition gagne de plus en plus en notoriété avec la participation des athlètes internationaux. Pour une meilleure organisation, en effet, le Comité de direction a mis les moyens qu’il faut pour donner une bonne réputation au Smib et renforcer sa collaboration avec la Fédération congolaise d’athlétisme pour y apporter le meilleur de son expertise. Un partenariat gagnant-gagnant en somme.  L’Association sports et loisir donne une crédibilité internationale au Smib grâce à d’autres avantages logistiques mis à la disposition et son carnet d’adresses des athlètes étrangers fourni.

L’utilisation du chronomètre à puces ayant déjà servi dans les différentes courses à travers le monde marque un pas important pour les techniciens dans la vision de faire entrer la compétition dans une autre dimension. L’obtention du label de la Confédération africaine d’athlétisme, par exemple, permettra  à l’instance africaine  d’intégrer le Smib dans son calendrier très chargé.

Poursuivre le placement des athlètes dans les grands centres étrangers, une politique à entretenir

Le sponsor officiel apporte son soutien dans l’émergence des champions nationaux qui frôlent à chaque édition les records mondiaux. Le Comité de direction du Smib garde même l’espoir qu’ils continueront à élever leur niveau de compétitivité jusqu’au point d’égaler les prouesses internationales. Les performances au niveau national, comparées à celles affichées au niveau international, ont montré que le chemin à parcourir pour les athlètes congolais en vue d'atteindre les sommets est encore long.

Des financements importants sont consentis afin de permettre aux jeunes athlètes congolais d’émerger et de s’affirmer. Cette politique se traduit par la volonté de la direction de la SNPC de poursuivre son engagement de subventionner le placement des athlètes congolais dans les grands centres à l’étranger pendant plusieurs mois. Le but étant de leur donner la chance d’être régulièrement sur le podium.  La stratégie avait porté ses fruits lors qu’Eric Semba a remporté le Smib de Ouesso, en 2015, devenant ainsi le premier Congolais à laisser les athlètes étrangers sur le carreau. Un exploit grandeur nature qui reste inégalé.

La SNPC qui croit au potentiel des athlètes nationaux souhaite pérenniser cette initiative. Avec le concours de la Fédération congolaise d’athlétisme, vingt athlètes sont sélectionnés chaque année, dont dix filles et dix garçons dans les départements, pour renforcer leurs capacités en athlétisme de fond au Kenya.

L’expérience de la dernière édition a été un échec.  Dix des athlètes qui avaient bénéficié d’une préparation de neuf mois au Kenya étaient privés de la participation à cause de leur inconduite vis-à-vis des autorités nationales et celles de la SNPC. Cette sanction devrait faire réfléchir les autres athlètes et les pousser à plus de discipline pour qu’ils continuent à bénéficier de telles opportunités.

Les vainqueurs du Smib sont récompensés à hauteur de deux millions cinq cent mille francs CFA pour les internationaux et deux millions pour les nationaux. Les règles ont été établies pour faire en sorte que le Congolais qui gagne la course ne touchera que le chèque réservé au podium national. Un cas à revoir pour la compétition dont les jalons ont été posés le 16 juin 2001, lorsque le président de la République avait lancé le marathon de la paix pour fédérer la jeunesse congolaise, lui donner une âme citoyenne et civique et l’amener au cœur de la reconstruction de la paix sociale et de l’unité nationale mises à mal par les affrontements récurrents que le pays a connus. 

L’appui des autres disciplines attendu

Le Smib permet aux jeunes de tous les départements du Congo d’émerger et de s’affirmer dans l’esprit du dépassement du soi, d’échange et d’amitié favorisant l’acquisition des valeurs morales et olympiques.

En plus d’athlétisme, l’image de la   SNPC est aussi associée dans la remise des trophées aux deux premières équipes du championnat national Ligue 1 et de la Coupe du Congo de football. Douze à dix millions FCFA sont encaissés pour récompenser le champion ou le vainqueur contre la moitié pour l’équipe classée deuxième. Même si la somme n’est pas à la hauteur des attentes, l’on peut toutefois saluer l’idée de soutenir la discipline qui souffre d’un manque de sponsors criant.

 

 

 

James Golden Eloué

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