Snel : perturbations dans la fourniture du courant électrique à l’Est de Kinshasa

Les nouvelles venant de la Société nationale d’électricité (Snel) ne sont pas rassurantes pour ses nombreux abonnés, surtout ceux résidant dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa. Depuis la chute du pylône numéro 24 à Kibomango dans la commune de la Nsele, cette partie de la ville connaît des sérieuses perturbations dans la fourniture du courant électrique. L’écroulement de ce pylône stratégique vu qu’il alimente, outre la commune de N’sele, celle de Kimbanseke ainsi que l’aéroport international de N’Djili à partir du poste électrique de Maluku (à 80 Km de Kinshasa), a entrainé un dysfonctionnement dans la distribution de l’énergie électrique. Le vol de ses cornières par des inciviques serait à la base de cette situation qui tend à priver cette importante agglomération d’électricité.

L’on tend inexorablement vers des délestages intensifs dans cette partie de la ville causés essentiellement par les travaux de réhabilitation de la ligne endommagée. Près de cinquante mille dollars ont été décaissés par la Snel pour parer le plus rapidement possible à cette situation. Des travaux pourront éventuellement prendre plus d’une semaine, à en croire des experts de la Snel. En plus de la chute du pylône 24, il faudrait également ajouter le déficit de production à la centrale hydroélectrique d’Inga 2 en cours des travaux de maintenance. Entretemps, des travaux en cours d’exécution sur le groupe G 24 de la centrale hydroélectrique d’Inga 2 au Bas-Congo ont rajouté à la morosité, occasionnant des perturbations dans la fourniture du courant à KInshasa et au Bas-Congo. Ce groupe, à en croire des sources de la Snel, fournit environ 175 mégawatts sur l’ensemble du parc d’Inga qui envoie entre 800 et 900 mégawatts à Kinshasa.

Tout en rassurant leurs abonnés sur le rétablissement normal de la desserte électrique à Kinshasa-Est, la Snel recourt pour l’instant à d’autres voies pour sécuriser l’alimentation électrique notamment au niveau de l’aéroport de N’djili. Et pour sécuriser son patrimoine électrique livré à la merci des voleurs, la Snel a pris l’option de modifier l’architecture de la ligne par l’implantation des portiques en remplacement des pylônes dont les cornières et les structures de base sont convoitées par des inciviques.