Table ronde Fondation Brazzaville : " Lutter contre les médicaments qui tuent en Afrique : une approche collaborative et intégrée"

Mercredi 24 Août 2022 - 14:00

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Dans le cadre de la 72e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, le ministère de la Santé du Togo, le Bureau régional de l’Afrique de l’OMS et la Fondation Brazzaville ont organisé un événement relatif à la lutte contre les faux médicaments.

Mardi 23 août, entre 18 h 15 et 19 h 45 (UTC), en plénière au Centre International des Conférences de Lomé, une table ronde en format hybride a permis aux institutionnels et experts de débattre à propos de la lutte contre les faux médicaments, sous la modération de Richard Almavy, directeur général de la Fondation Brazzaville, à l'origine de cette action commune.

La décision qui en est sortie est la concrétisation de la mise en place d'une Agence africaine de médicaments.

Le constat démontre que le commerce de faux médicaments est très florissant sur les marchés de Lomé. L’Afrique en serait la plaque tournante malgré les mesures répressives mises en place dans plusieurs pays.

En 2011, le Forum économique mondial estimait ce commerce illégal à 200 milliards de dollars au niveau mondial.

C'est une idée qui avait déjà été lancée par l'Union africaine en 2019, et c'est le Rwanda qui accueillera le siège de cette nouvelle institution.  « Il nous faudra un conseil, il nous faudra également des fonds », affirme Minata Samaté Cessouma, commissaire à la santé à l’Union africaine.

Sur les marchés de Lomé, les faux médicaments sont vendus en vrac à moindre coût. Ce sont des tonnes de ces médicaments falsifiés qui traversent les frontières chaque année.

« Ce dispositif a permis, par exemple pour l’année 2021, de saisir près de 70 tonnes, et d’interpeller et traduire devant la justice une dizaine de personnes impliquées », explique le colonel Yao Kondi, directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues et du blanchiment.

Et pourtant, depuis 2018, six pays du continent avaient lancé l’initiative de Lomé afin d'élaborer un plan national de lutte. De ce fait, le directeur général de la Fondation Brazzaville rappelle que « tout ceci au profit des patients, puisqu’en fin de compte ce à quoi il faut penser, c’est de trouver des médicaments de qualité à un prix abordable ».

Selon l'OMS, 70% des médicaments en Afrique sont importés, ce qui favorise le trafic parallèle et la falsification de certains produits. Devenu un enjeu de santé publique, ce fléau fragilise également l’économie de la santé dans les pays africains.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le bureau de l'ONG de la Fondation Brazzaville lors de la 72e cession du Comité régional de l'OMS (Fondation Brazzaville)

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