Terrorisme & développement : une aide au développement bien dispensée dispense des causes de la radicalisation du terrorismeVendredi 16 Janvier 2015 - 11:56 La violence et l'insécurité subies par certains pays en développement vont impacter sur le niveau de pauvreté, d'après certains orateurs, présents au lancement de l'année européenne du développement 2015 à Riga, en Lettonie. Ce pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne (UE), Plus de 300 représentants de 38 pays y ont pris part. La cérémonie d'ouverture fut marquée par les attentats terroristes de Paris. Le but de l'année européenne de développement souligne le rôle de l'Union européenne (UE) face aux problématiques du développement et de convaincre les citoyens européens de son bien-fondé. 12 thèmes sont prévues. « Le monde est de plus en plus interdépendant et les défis comme le radicalisme religieux n'ont plus de frontières », a déclaré le président de la Commission européenne (CE), Jean-Claude Junker. Selon la Haute représentante pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, la réalisation des objectifs de développement du millénaire a souffert de la violence et l'insécurité. À en croire ses dires, un pays touché par de graves violences entre 1981 et 2005 aura un taux de pauvreté plus élevé de 25% par rapport à un pays ayant connu la paix. Pour le ministre des Affaires étrangères letton, Edgars Rinkēvičs, l'UE disposait des outils nécessaires pour faire face à ce problème, « et si l'aide au développement était dispensée efficacement, les causes de la radicalisation et du terrorisme pourraient en être amoindries ». Le commissaire à la Coopération internationale et au Développement Neven Mimica, a pour sa part plaidé pour que l'UE mette en place des mesures équilibrées entre la sécurité et le développement. Il faut, selon lui, éradiquer le problème sécuritaire à sa source, grâce à des actions allant de l'aide humanitaire d'urgence aux stratégies de long terme dans toutes les crises. Le président du Conseil économique et social européen (Cese), Henri Malosse, a évoqué la nécessité d'une « réelle réforme » de l'aide au développement, d'un dialogue qui devrait aborder les questions de religion et « ne jamais faire de compromis sur nos valeurs ». Il a aussi appelé à plus de coordination dans le domaine de l'aide au développement, regrettant que les politiques individuelles des États européens prennent le pas sur la politique commune de l'UE, défendant l'idée de faire du développement une politique communautaire. Neven Mimica, a admis l'existence de certains problèmes. Edgars Rinkēvičs est d'un autre avis, affirmant que, les ONG étaient « plus efficaces » que l'UE en matière d'aide humanitaire et qu'une « approche plus spécifique » à chaque région était nécessaire. Noël Ndong |