Théâtre : le public de Brazzaville découvre "La succession au trône"

Lundi 3 Novembre 2014 - 19:30

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Dans cette pièce, la danse et le rire se sont mêlés sur scène. Telle était la recette offerte par la troupe théâtrale du lycée Agostinho Neto au public des traditionnels « Vendredis des arts et des lettres » organisés par l’Union nationale des écrivains, artistes et artisans du Congo (Unéac).

Après un temps mort de deux semaines occasionné par la deuxième édition de la Biennale congolaise des arts et des lettres (Biecale), tenue au Palais des congrès de Brazzaville du 15 au 18 octobre dernier, les amoureux des arts et des lettres, ont retrouvé leurs traditionnels «Vendredis des arts et des lettres», à travers la pièce La succession au trône présentée par les acteurs de la troupe théâtrale du lycée Agostinho Neto.

La représentation de ce conte encore en manuscrit, écrit dans les années 80 et mis en scène par l’écrivain en herbe congolais Lomba Ndinga Oyoma, a été un véritable spectacle explosif  de danse et de rire. En effet, les onze membres de cette troupe, habillés en costumes traditionnels assortis aux fortes couleurs rouges et vertes, symboles de pouvoir et de vitalité, ont exhibé des pas de danse pour exprimer les rites pratiqués dans le nord du Congo. C’est ainsi qu’aux rythmes du tam-tam et des battements de leurs mains, ces derniers ont révélé aux spectateurs la danse Nzobi. Un fétiche que l’on trouve principalement chez les Tékés de la Cuvette Ouest, en République du Congo. Et au Gabon.

Sitôt le spectacle de danse terminé, la troupe a proposé aux amoureux du théâtre La succession au trône qui relate l’histoire de Bafoume, neveu du roi Tselewelé. Le problème, c'est que le neveu s’autoproclame successeur de son oncle. Tant convoité dans le royaume, le trône du roi Tselewelé divise. Certains pensent que ne peut succéder au roi que celui qui est initié parce ce que la succession est avant tout un problème de spiritualité. L’avis que d’autres ne partagent pas car ces derniers prônent la capacité à diriger. Au-delà des joutes verbales, Bafoume n’accède pas au trône.

Ce conte représenté pour la première fois aux « Vendredis des arts et des lettres » et dont l’auteur a lancé un appel aux maisons d’éditions congolaises, pour publication, montre les réalités du pouvoir dans la plupart des royaumes. Un conte écrit à partir des anecdotes racontées par sa grand-mère.

 

Bruno Okokana