Traite négrière : la problématique réunit experts et décideurs

Lundi 25 Août 2014 - 20:00

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L’atelier régional sur « La Traite négrière et le tourisme de mémoire » a été lancé le 25 août au Centre culturel Jean-Baptiste Tati Loutard de Pointe-Noire en présence de  Jean-Paul Célestin Akoulafoua Mvoula, directeur de cabinet du ministre de la Culture et des arts.

Organisé par le Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale en partenariat avec le ministère de la Culture et des arts, l’atelier qui réunit pendant trois jours, les chercheurs, historiens, scientifiques, écrivains et  hommes de culture a pour objectifs de mettre en lumière les différents travaux de recherches sur la traite négrière et l’esclavage en Afrique Centrale et de promouvoir et valoriser les vestiges de cette histoire afin de sauvegarder les sites liés à cette tragédie dans les pays de la région.

La réunion de Pointe-Noire s’inscrit dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire du projet « La Route de l’esclave » qui vise à briser le silence sur la traite négrière et de l’esclavage dans les différentes régions du monde, à mettre en lumière les conséquences de cette histoire, les multiples transformations qu’elles a engendrées ainsi que les interactions culturelles nées de ces rencontres contraintes qui sont à la source de la diversité de nos sociétés, à contribuer à la réflexion sur les nouveaux défis et enjeux auxquels doivent répondre les sociétés modernes.

Pour Christian  Ndombi, chef Secteur Culture au Bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale à Yaoundé, en se félicitant que Pointe-Noire abrite le 1er atelier d’une série d’autres à venir sur les musées, qui a lieu à Kinshasa, le dialogue interreligieux et les traditions spirituelles qui vont se tenir à Libreville et la culture de la traite dont le lieu n’est pas encore connu a souhaité que la réunion de Pointe-Noire mette en place un réseau de chercheurs et universitaires qui travaillent sur la traite négrière et l’esclavage en Afrique centrale.

Ana Elisa de Santana Afonso, représentante de l’Unesco en République du Congo a loué les efforts du Congo d’avoir abrité ledit atelier à l’occasion de la célébration du 20e anniversaire du Projet « La Route de l’esclave  « L’Unesco a estimé important de rassembler d’éminentes personnalités du monde de la recherche et arts de l’Afrique centrale autour d’une activité scientifique portant sur l’une des plus longues et dramatiques tragédies de l’histoire de l’humanité : la traite négrière, sur sa mémoire et sur la conception d’une activité économique, génératrice d’emplois et de revenus : le tourisme de mémoire parce que l’organisation fait le plaidoyer pour placer la culture au cœur de l’agenda du développement post 2015 », a-t-elle dit.

En ouvrant les travaux, après la projection d'un film documentaire sur la traite nègrière, Jean Paul Célestin Akoulafoua Mvoula, a demandé aux participants de placer les balises de sécurité pour une véritable réécriture de notre histoire qui doit servir aux futures générations car, jusque-là, de nombreuses pages de cette histoire ont été écrites par d’autres.  

Plusieurs thèmes vont meubler l’atelier durant les trois jours de travaux à savoir : les enjeux de l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage, le projet de l’Unesco « La Route de l’esclave », les interactions générées par la traite négrière et l’esclavage dans les Antilles, les Amériques et l’Océan indien, la traite négrière et l’esclavage en Afrique centrale, les sites liés à la traite négrière et à l’esclavage, histoire de l’Afrique et enseignement de l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage, une approche pédagogique, le tourisme de mémoire.

Le message de la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a été lu à l’ouverture de l’atelier par Franck Kaya de l’Unesco. Ce message est publié le 23 août à l’occasion de la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. La compréhension mutuelle et  la coexistence pacifique entre les peuples en favorisant notamment la réflexion sur les préjugés hérités de l’esclavage, le dialogue interculturel, le pluralisme culturel et la construction de nouvelles citoyennetés dans les sociétés modernes sont les principales idées dominantes du message international.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Ana Elisa de Santana Afonso prononçant son allocution Crédit photo"Adiac"