Unicef : la structure appelle les intervenants en nutrition à promouvoir l’allaitement maternel

Mardi 5 Août 2014 - 18:08

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À l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement maternel célébrée du 4 au 10 aout, les voix se lèvent pour soutenir la promotion de cette pratique auprès de mères car elle contribue à la réduction de la mortalité infantile. En RDC, cette journée est placée sur le thème « L’allaitement maternel, un atout gagnant pour la vie ! ».

La semaine mondiale de l’allaitement maternel est une opportunité pour que la communauté soit davantage sensibilisée sur cette question tout en faisant la promotion de cette bonne pratique. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde pour soutenir que l’allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois est plus qu’avantageux pour le nourrisson. Il est un facteur de réduction de la mortalité infantile, comme l’a fait savoir le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi Mukwampa, lors de son adresse à la Nation : « L’allaitement maternel exclusif est l’intervention la plus efficace dans le cadre de la réduction de la mortalité infantile. Il doit non seulement être exclusif jusqu'à six mois, mais il doit ensuite être prolongé jusqu’à 2 ans ».

Pour promouvoir cette pratique la représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Barbara Bentein, invite tous les intervenants en nutrition, à savoir les professionnels de santé, la société civile, les communicateurs et toute la communauté « à appuyer la promotion de l’allaitement maternel en vue de contribuer à l’atteinte du quatrième objectif du millénaire pour le développement d’ici 2015 ». Pour Barbara Bentein, les résultats préliminaires de la deuxième enquête démographique et de danté (EDSII) sont fort encourageants eu égard à l’allaitement maternel pendant les six premiers mois de vie des enfants, car on y relève une hausse de 36 à 48% entre 2007 et 2013. La semaine mondiale de l'allaitement maternel, ajoute-t-elle, nous donne l’opportunité de nous encourager tous à redoubler d’efforts en faveur d'un moyen très simple de sauver de jeunes vies. De son coté, le représentant de l’OMS en RDC, le Dr Joseph Waogodo Caboré soutient que l’allaitement maternel est le meilleur moyen d’apporter aux nouveau-nés les nutriments dont ils ont besoin. C'est la raison pour laquelle l’OMS recommande l’allaitement au sein exclusif du nourrisson jusqu’à l’âge de six mois et de poursuivre ensuite jusqu’à l’âge de deux ans au moins, en l’associant à une alimentation de complément qui convienne .

Pour sa part, le représentant du Programme alimentaire mondial(PAM), Martin Ohlsen, fait savoir qu’en RDC, plus de la moitié des femmes enceintes et allaitantes sont en situation d’insécurité alimentaire. « Le PAM participe activement à l’identification de ces femmes vulnérables et leur apporte une assistance nutritionnelle essentielle sous différentes formes : par la provision de nourriture ou de suppléments en micronutriments. Ces bénéficiaires sont également sensibilisées sur la pratique de l’allaitement maternel à travers des séances d’éducation nutritionnelle », a -t-elle dit.  L’allaitement maternel est aussi un véritable contraceptif. Pour la représentante du Fonds des Nations unies pour la population, Mme Diene KEITA, qui soutient cela, l’allaitement naturel est donc à encourager pour la santé des mères et des enfants. « L’allaitement maternel exclusif est une méthode contraceptive naturelle acceptée et reconnue par tout le monde. En allaitant correctement son enfant, une mère peut espacer les naissances comme cela se faisait dans nos sociétés traditionnelles, et améliorer sa santé », a-t-elle déclaré.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Une mère allaitant son enfant