Université Marien-Ngouabi : des cours et examens perturbésMardi 22 Novembre 2022 - 14:31 La grève entamée par les étudiants de l’Université Marien-Ngouabi, le 21 novembre, pour réclamer les arriérés de bourse se poursuit. Les cours et examens prévus dans différents établissements, le lendemain, n’ont pas eu lieu. Dans les établissements de l’Université Marien-Ngouabi, le climat est tendu. « Les arriérés de bourse 2018, 2019, 2020 et 2021 ne sont pas payés et le gouvernement veut les supprimer », font savoir les étudiants enragés qui parcourent les écoles, facultés et instituts de l’alma mater pour s’assurer que les cours n’ont pas lieu, tel que prévoit la grève déclenchée. Dans la matinée du 22 novembre, les étudiants de la Faculté de droit n’ont pas pu faire des examens prévus, alors qu’ils étaient déjà dans l’amphithéâtre. Dans d’autres établissements, la réalité est la même. Incompréhension « Les arriérés de bourses feront l’objet d’un traitement spécial par les services du ministère en charge de l’Enseignement supérieur et celui en charge des Finances », déclarait le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, répondant à un député sur l’apurement des arriérés de bourse, lors de l’interpellation du gouvernement à l’Assemblé nationale, le 17 novembre dernier. Quelques jours après l’intervention du Premier ministre, une information disant que les arriérés de bourse ne devraient plus être payés s’est répandue comme une trainée de poudre. La tension est montée au sein de la communauté estudiantine. Dans la matinée du 21 novembre, un mouvement général de grève a été déclenché dans les établissements de l’Université Marien-Ngouabi. La ministre apporte des précisions Pour calmer le jeu et appeler les étudiants au ressaisissement, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Delphine Edith Emmanuel, a apporté une précision. « Le Premier ministre n’a jamais dit que l’on ne paierait pas les arriérés de bourse dus aux étudiants. En ce qui concerne les années antérieures, il y aura un traitement spécial », a-t-elle souligné, en indiquant que la bourse ne sera pas suspendue. Bien au contraire, le gouvernement, selon elle, est à pied d’œuvre pour résoudre ce problème. Par la même occasion, la ministre a appelé les étudiants à reprendre les cours. Seulement, le message ne semble pas être compris. Dans la matinée du 22 novembre les manifestations se sont poursuivies dans les établissements de l’université. Les cours et examens n’ont pas eu lieu.
Rominique Makaya Légendes et crédits photo :Les étudiants qui passaient les examens expulsés des amphithéâtre par des étudiants manifestants Notification:Non |