Vatican : la famille au centre des préoccupations du pape François

Lundi 6 Octobre 2014 - 19:15

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Pendant trois jours, une réunion a rassemblé au Vatican les nonces apostoliques au Moyen-Orient.

Sans être nouveau, le phénomène des violences contre les chrétiens frappe aujourd’hui par son ampleur. Il touche tous les continents. Et si la communauté internationale semble désemparée, répondant par des bombes lancées depuis les airs à une série de tragédies qui se déroulent à terre parfois dans les recoins insoupçonnés, l’Église catholique veut réaffirmer son option de non-violence et coexistence surtout au Moyen-Orient. Le pape François a maintes fois affirmé qu’on ne peut mener la guerre au nom de Dieu ; qu’on ne peut assassiner des croyants en invoquant des raisons impératives de religion.

Réunis jeudi, vendredi et samedi au Vatican, les nonces apostoliques, les ambassadeurs du pape, ont planché sur le thème de la violence au Moyen-Orient. Ils ont réaffirmé, à l’instar de Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les Rapports avec les États (ministre des Affaires étrangères) que « la paix doit être recherchée à travers le dialogue et non pas à travers des choix unilatéraux imposés par la force ».

C’est le pape en personne qui avait ouvert les travaux de ces nonces apostoliques jeudi. Ses représentants dans le monde, mais plus spécialement ceux en Égypte, à  Jérusalem, à Damas (Syrie) ou à Bagdad, en Irak ainsi que ceux en poste auprès des Nations unies et de l’Union européenne ont pris part à cette réunion sur « la présence des chrétiens au Moyen Orient ». Mais leur regard a, bien entendu, brassé toutes les situations où les chrétiens sont aujourd’hui l’objet de violences, en Afrique comme en Asie.

Le pape rappelle que contre la violence, la prière est efficace mais pas suffisante. Il  souhaite que des initiatives et des actions à plusieurs niveaux se lèvent pour manifester la solidarité de toute l’Église aux chrétiens et impliquer la communauté internationale et les personnes de bonne volonté afin de répondre aux besoins de très nombreuses personnes qui souffrent de discriminations et même de persécutions. « Pour combattre le fondamentalisme et le terrorisme, il faut favoriser le dialogue interreligieux », a réaffirmé Mgr Mamberti.

Il n’est pas sûr que tous les croyants soient de cet avis, ni qu’ils fassent tous le choix du dialogue dans les situations de tension. La vague de manifestations de protestations notées en Occident après les décapitations opérées par le mouvement extrémiste de l’État islamique en Irak et en Syrie ainsi que leurs reproductions locales sur les zones africaines gérées par leurs séides en Algérie et au nord-Nigéria ne semblent pas avoir suscité la lame de fond espérée. Ce fut plutôt un premier pas sur un long chemin.

Lucien Mpama