Vie des partis : « Le développement du Congo passe par la départementalisation du pouvoir exécutif », selon Andréol Fernand Miaka

Mardi 21 Avril 2015 - 16:30

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A la faveur d’une conférence de presse organisée le 21 avril à Brazzaville, le président du Parti pour la solidarité et le progrès (PSP), Andréol Fernand Miaka a indiqué qu’entre autres raisons qui motivent son parti à soutenir l’idée du changement de la  Constitution du 20 janvier 2002 est l’inscription dans la prochaine loi fondamentale du projet cher à son organisation politique et à son président fondateur le défunt Anicet Wilfrid Pandou dit Willy Matsanga : la départementalisation du pouvoir exécutif.

Selon le conférencier, ce projet permettrait aux populations de chaque département d’élire leurs gouverneurs et de pouvoir recenser les problèmes qui retardent leur développement pour les soumettre au pouvoir central qui les intègrera  dans la feuille de route générale du pays. La départementalisation du pouvoir exécutif, a-t-il insisté, est en quelque sorte un prolongement amélioré et amendé  de la municipalisation accélérée.

Le développement du Congo, a-t-il déclaré, passe par ce projet, une fois inséré dans le fonctionnement de l’Etat à travers la prochaine Constitution. C’est une manière efficace, a-t-il dit, d’expérimenter la démocratie participative. Andréol Fernand Miaka a informé la presse nationale et internationale que le PSP propose la convocation d’un dialogue politique inclusif pour soumettre ce projet à l’appréciation des acteurs sociaux, politiques, économiques et les confessions religieuses.

Invité par un journaliste à se justifier sur le bien-fondé de changer la Constitution au lieu de solliciter la révision de celle-ci comme le prévoit la loi fondamentale du 20 janvier 2002 ; afin que  son projet y soit inséré, le président du PSP a précisé que depuis sa création, son organisation politique milite pour des réformes institutionnelles y compris la Constitution. Celles-ci  aideront, à faire progresser la démocratie congolaise, a-t-il martelé.

« La départementalisation du pouvoir exécutif est un projet qui offrira aux congolais de nombreuses possibilités d’emplois. On constate que dans notre pays, le taux de diplômés sans-emplois est très élevé ; parce que les statistiques ne renseignent pas correctement sur le nombre de diplômés qui sortent de l’université, des écoles de formation et des instituts. Notre projet aidera à les classer  par département pour mieux les identifier. Le but est d’améliorer les conditions de mise en œuvre de la fonction publique territoriale », a dit le conférencier.

Répondant à un autre journaliste qui voulait savoir si la départementalisation du pouvoir exécutif est le seul motif qui justifie l’idée du changement de la Constitution soutenue par le PSP, Andréol Fernand Miaka a dit  que son parti milite pour les réformes en profondeur de l’Etat qui favoriseraient la répartition équitable de la richesse nationale.

En clair, a-t-il renchéri, le PSP œuvre pour une société où règnent la justice, la lutte contre les antivaleurs et le respect des libertés fondamentales. Le président du PSP a reconnu que  plusieurs dialogues se sont tenus au Congo et les résolutions qui en sont découlées ne sont jamais appliquées en totalité. Cependant, celui auquel son parti compte prendre part se tiendra dans un contexte particulier et il souhaite que les recommandations qui vont y déboucher soient toutes mises en application.

Interrogé sur l’appréciation qu’il fait  de la gouvernance générale des autorités actuelles, le président du PSP a dit qu’il apprécie, par exemple, l’idée de la municipalisation accélérée ; mais elle  doit être  améliorée et amendée.

 

 

 

 

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Andréol Fernand Miaka